Au petit-déjeuner, certains accompagnent leur pain et tartines avec du café, un chocolat chaud… Pour ma part, c’est le thé que je préfère. Exprimant des parfums doux et subtils (dès lors que l’on sort des produits vendus en grande distribution, bien sûr !), ils n’écrasent pas les mets consommés pendant le repas et au contraire les subliment en apaisant les notes sucrées ou salées.
En parlant de thé, il a fini par intégrer différentes cultures, qui se le sont appropriées et ont adopté des habitudes autour de celui-ci. Comment omettre de citer le fameux tea-time si cher aux Anglais, toutes les cérémonies du thé organisées dans les pays asiatiques… ou encore le thé à la marocaine, agrémenté de feuilles de menthe.
Justement, aujourd’hui, c’est pour le Maroc que nous partons, en compagnie des équipes de boulangerie de la Grande Epicerie de Paris. Cette institution gastronomique du 7è arrondissement adopte périodiquement des thématiques et propose différentes gammes de produits axées autour de celles-ci. En ce moment, c’est le voyage qui marque le tempo dans les rayons, avec des curiosités dénichées un peu partout sur la planète, comme savent si bien le faire les acheteurs de ce lieu unique en son genre. Ce n’est pas toujours le cas, mais cette fois la boulangerie s’est mise au diapason et nous offre deux pains spéciaux pour l’occasion. Tandis que l’un nous emmène en Russie, l’autre nous fait voyager en Afrique du Nord… et si je vous ai parlé de thé, c’est parce qu’il a quitté la table pour se retrouver dans… le pétrin.
En effet, ce fameux pain Marocain incorpore du thé vert à la menthe. J’apprécie toujours l’information sur la composition des produits proposés au sein du rayon boulangerie, même si elle est incomplète (le type de farine n’est pas précisé, par exemple), elle nous permet de savoir si le pain est réalisé sur levain ou levure, entre autres.
Dans le cas présent, nous avons affaire à un pain plat et moelleux, à l’image de la plupart des pains typiques d’Afrique du Nord. Ils se révèlent en effet idéaux pour saucer les plats et tajines qui sont fréquemment consommés sous ces latitudes. De plus, la chaleur qui y règne incite plutôt à privilégier des pains « légers » et doux, bien différents de ceux qui sont préférés dans des régions froides. L’effet est bien réussi dans le cas présent, puisque ce produit est tout à fait moelleux sans être gras. Le beurre, présent au nez et à la dégustation, joue bien dans le registre de la douceur sans tomber dans celui de la lourdeur. Beau travail d’équilibre. Seule la menthe pourrait jouer les trouble-fête si elle s’exprimait de façon trop vive, ce qui n’est pas le cas grâce au fait qu’elle soit infusée et non présente à proprement parler dans le pain. Ainsi, elle apporte quelques notes de fraicheur en fin de bouche, en contraste avec le caractère sucré du produit.
Côté conservation, rien à redire puisque le moelleux demeure malgré le temps qui passe, chose facilitée par la présence du beurre qui joue le rôle de « conservateur ». On apprécie également le visuel attrayant de ce pain, agrémenté d’une petite feuille de menthe.
Voilà donc une création agréable, à déguster seule avec un thé ou bien en accompagnement d’un plat en sauce, auquel il apportera à la fois douceur et fraicheur grâce aux subtiles notes de menthe. N’étant pas un grand adepte des pains vendus à la Grande Epicerie habituellement, je dois dire que j’ai été agréablement surpris, même si le prix du produit – 2,50€ – demeure relativement prohibitif, ce qui est tout à fait regrettable. Néanmoins, le poids annoncé – 180g – était largement dépassé pour la pièce que j’ai dégusté, car elle pesait en définitive… 250g, ce qui rend la note plus digeste.
Pain Marocain, La Grande Epicerie – Paris 7è, vendu à la pièce – 2,5€ euros les 180g, jusqu’au 30 juin.