Vous ne manquerez pas d’admirer mon humour et mon sens de la recherche en terme de jeux de mots. Et encore, je crois que ce n’est qu’un petit échantillon de ce que vous découvrirez au fil du temps et des billets.

Paris est le lieu de toutes les tendances. Mode, culture, gastronomie… Ici, on s’intéressera généralement à cette dernière. Ces derniers temps, en terme de sucré, la mode était plutôt aux Cupcakes (vous pensez, c’est tellement new-yorkais, donc forcément génial), aux macarons… mais voici quelque chose de très chou, qui pourrait bien changer la donne.

En réalité, le mouvement n’est pas tout à fait nouveau : la pâte à chou a commencé à faire son grand retour il y a plusieurs mois. On ne manquera pas de citer la « fameuse » religieuse Caramel de Christophe Michalak, mais également les choux garnis minute à la Pâtisserie des Rêves rue de Longchamp. La maison Fauchon a aussi fait de l’éclair sa marque de fabrique sucrée (même si quelques déclinaisons salées existent), au travers d’une très large gamme, proposée dans son intégralité au cours d’un week-end de Septembre. Un week-end « éclair », comme ils aiment l’appeler.

Justement, cette fameuse pâte, ne faudrait-il pas la déguster à la vitesse… de l’éclair ? Elle supporte en effet assez mal l’attente ! On l’apprécie moelleuse, légèrement craquante, mais surtout pas caoutchouteuse comme elle peut le devenir si elle passe trop de temps en atmosphère réfrigérée. D’où l’intérêt d’un montage minute. Créée au XVIè siècle par un pâtissier italien, Penterelli, elle a été reprise par son successeur Popelini qui réalisait un gâteau nommé… popelin.

Popelini. Nous y voici. C’est le nom de la charmante échoppe que je souhaitais vous présenter aujourd’hui. Ouverte il y a à peine quelques semaines en plein coeur du Marais, sa spécialité, comme vous pouviez le deviner, est de proposer des choux à la crème. Déclinés en de multiples saveurs (chocolat, café, vanille, caramel, citron, praliné, pistache-griotte, chocolat au lait-passion, rose-framboise … et d’autres selon les jours !), ils attirent l’oeil par leurs couleurs chatoyantes et leur « grain » (obtenu par une méthode très à la mode, à base de cassonade saupoudrée sur le chou).
A la dégustation, le plaisir est tout aussi entier. Les crèmes sont bien parfumées, le citron nous transporte au soleil, la pistache se marie très bien avec la griotte… et bien entendu, la « star », cette fameuse pâte à chou, est réalisée avec beaucoup de maîtrise – légèrement craquante, bien fraiche. De plus, ils ne sont pas trop gros, ce qui permet d’essayer plusieurs saveurs sans risquer l’écoeurement. Un plaisir éphémère, très « street food » : un chou, deux doigts, une bouche, et ça y est.
On regrettera juste le glaçage qui n’apporte pas grand chose, mis à part sur le plan visuel, et n’est pas très parfumé.

L’accueil est jeune et sympathique, rien à signaler, cela complète bien l’ambiance agréable de la boutique, aux teintes grises-rosées modernes et sobres.

L’idée est signée d’une jeune entrepreneuse, Lauren Koumetz, à peine 26 ans mais bien accompagnée. En effet, ses parents ne sont autre que les co-fondateurs de Paulette Macarons, une boutique spécialisée dans les macarons à Los Angeles, créée en partenariat avec Christophe Michalak. Elle a été conseillée par le chef, qui lui a notamment permis de rencontrer sa chef pâtissière, Alice Barday, qui affiche un parcours plutôt prestigieux (Plaza Athénée, Philippe Rigollot…).

Infos pratiques

29 rue Debelleyme – 75003 Paris (métro Filles du Calvaire ou Saint Sébastien Froissart, ligne 8 ) / tél : 01 44 61 31 44
ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h.

Avis résumé

Un concept prometteur, basé sur quelque chose de simple, un terrain sur lequel il est certainement le plus difficile de faire « bien ». C’est réussi : les produits sont goûteux, frais, et variés. On se prend au jeu de la gourmandise en goûtant une, deux ou trois saveurs. Ce n’est pas hors de prix, 1,85 euros le chou, 2,80€ pour le chou du jour (un peu plus élaboré, généralement avec utilisation de fruits frais), ou bien en boîte de 6 (11 euros), de 12 (21 euros) ou encore de 18 (31 euros).

Faut-il y aller ? Oui ! C’est tellement plus agréable que les cupcakes, que j’ai tendance à trouver assez bourratifs et pas toujours de bon goût, ou encore que les macarons qui demeurent très sucrés. C’est fin, bien trouvé. Nul doute que cela va trouver son public, d’autant plus dans un quartier aussi « sensible » aux tendances que le Marais.

Une réflexion au sujet de « Des p’tits choux, des p’tits choux, toujours des p’tits choux… »

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