J’ai l’impression qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau lieu gourmand, qu’une nouvelle épicerie ouvre ces derniers temps. La rentrée est très riche en événements de ce type, cela dénote assez bien le bouillonnement que je décrivais avant-hier au sujet de ce secteur d’activité, dont le développement n’est plus à démontrer.

Parmi les arrondissements les plus actifs dans le domaine, le 9è fait certainement la course en tête, et il nous le prouve encore aujourd’hui – ou plutôt, depuis mercredi – avec l’ouverture de Causses, « Alimentation générale de qualité » et « Fabrique de soupes, salades et sandwiches ».
D’accord, l’ouverture aurait du être effective avant la rentrée, mais comme très souvent, les travaux ont pris plus de temps que prévu. Au final, c’est donc en ce 28 septembre que la boutique a ouvert ses portes. Pas complètement, d’ailleurs, puisque la partie restauration ne sera opérationnelle que dans quelques jours.

Ce concept a été développé par Alexis Roux de Bézieux, vous savez, de la même famille que Geoffroy, le plus détendu du mobile des patrons. L’épicerie, on peut dire que ça le connaît. En 2008, il a co-signé avec Thomas Henriot un ouvrage intitulé « L’Arabe du coin », au sujet de ces fameux épiciers de quartier souvent tenus par des maghrébins, présents un peu partout à travers les villes de France et d’ailleurs.
Au delà de ce livre, s’il en est arrivé à développer Causses, c’est aussi suite à une remise en cause professionnelle. Après un parcours dans la finance, il a successivement travaillé pour une ONG faisant du développement au Moyen Orient, pour une société d’événementiel environnemental dont il a développé les activités en France (www.coolnrg.com) avant de mettre en pratique ce qu’il avait observé chez les épiciers et de créer cette fameuse épicerie, inspirée par les principes de la Slow Food.

Au 55 rue Notre-Dame de Lorette, on retrouve donc des fruits et légumes de saison, cultivés à moins de 150 km de Paris, du Beurre, des Œufs, des Fromages, des Jambons, des Saucissons & Salaisons, des Bocaux, des Conserves & Aromates, des Bonbons ainsi que des Vins Nature & autres Spiritueux. Le choix est donc assez large, dans un cadre lumineux et agréable. Les marques ont été sélectionnées avec soin (huiles A L’Olivier, préparations pour gâteaux Marlette, … tout ce qui est « tendance », en bref !), tout comme les différents produits frais, soit issus d’une agriculture « raisonnée » (sans utilisation d’additifs étranges), soit Bio. Le rayon frais regorge de yaourts fermiers très alléchants, ainsi que d’une belle gamme de produits fumés, traiteur (pâtes fraiches, salades diverses, vendus au poids), fromages ou encore jambons. On pourra cependant regretter la fraîcheur toute relative de certains légumes, même si la chaleur n’aide pas beaucoup à la conservation de ceux-ci.
Du pain est également proposé, en provenance directe de chez Benjamin Turquier, dont je vous parlais il y a quelques jours. Ainsi, les baguettes de tradition du 134 RdT sont disponibles ici, tout comme le pain au levain et le pain noir. Ils seront rapidement rejoints par le Vannetais, un pain au chocolat blanc.

Un peu partout sur les murs de la boutique sont décrits les engagements du concept, cela renforce un peu ce côté très « tendance » qui plaît tant aux parisiens, qui étaient déjà nombreux à se presser chez Causses en ce vendredi soir. Le service est sympathique, encore en rodage, mais doté d’une réelle volonté de bien faire et connaissant assez bien les produits vendus. On prend beaucoup de plaisir à découvrir les différents univers, dans ce cadre sobre et moderne, particulièrement réussi.
Il restera à découvrir les cours de cuisine, dispensés par Esprit Cuisine, l’Ecole de Nathaly Ianniello, ainsi que la restauration. La boucle sera bouclée : il sera possible d’acheter les produits bruts, de les transformer ou bien de les acheter déjà transformés. Les débuts sont prometteurs, et j’y repasserai dans les prochains jours pour voir comment tout cela avance.

Causses, 55 rue Notre-Dame de Lorette, Paris 9è (métro Saint-Georges, ligne 12 ou Pigalle, lignes 2 et 12) – ouvert du lundi au samedi de 9h à 21h30, le dimanche de 9h à 14h.

Cette fois-ci, ça y est. Depuis hier, la rue Rambuteau est deux fois plus gourmande !
En effet, les deux boutiques du Pain de Sucre, situées à quelques mètres l’une de l’autre au numéro 14, sont ouvertes. De prime abord, la question pourrait être : mais quel intérêt à posséder deux points de vente aussi rapprochés ?
Je me la suis posé également quand j’ai eu vent de ce projet, puis j’ai demandé des explications. La boutique historique a été convertie en boulangerie-traiteur, et la nouvelle abrite à présent les créations sucrées qui ont fait la renommée de la maison dans la capitale.

Qui dit boutique dédiée dit gamme plus large. En effet, les produits salés proposés jusqu’alors par le Pain de Sucre n’étaient pas légion, et ils étaient un peu « écrasés » par l’offre sucrée. Ce n’est plus le cas à présent, et ils peuvent s’exprimer pleinement pour satisfaire les becs salés.
Au menu ? De très gourmandes tartes, des verrines, des sandwiches, une gamme de pains et de viennoiseries élargie… Le programme est alléchant, et je suis certain que ce n’est que le début.

Didier Mathray et Nathalie Robert ont pu exprimer leur créativité sur les pâtisseries depuis 7 ans, il était certainement temps de passer un cap et de grandir pour se positionner de façon plus conséquente dans la « gastronomie » parisienne. Espérons que tout cela ne se fera pas au détriment de la qualité des produits, car ils étaient jusqu’alors parvenus à proposer d’excellentes choses malgré le succès rencontré par leur boutique.
En parlant de boutique, la seconde, qui vient d’ouvrir, est vraiment réussie : lumineuse, spacieuse et bien pensée, elle met parfaitement en valeur les douceurs du Pain de Sucre et nous permet d’avoir une meilleure vue sur la gamme : macarons, pâtisseries, verrines, chocolats… Il y en a pour tous les goûts, et l’on ne s’en rendait pas forcément bien compte auparavant. On peut même choisir de les déguster en sortant de la boutique, une ligne de « tables et chaises » a été installée sur la rue. Il semblerait également qu’un comptoir de glaces à emporter soit prévu à l’avenir, du fait d’une carte des parfums inscrite sur un des murs de la façade.

Dans tous les cas, cela s’activait déjà bien du côté du traiteur en ce samedi. Les nouveautés salées semblaient dors et déjà rencontrer un certain succès auprès de la clientèle. Elles peuvent en effet constituer un repas rapide et élaboré, sans avoir à se soucier d’une quelconque préparation. Pour les accompagner, des petites verrines sucrées, en toute simplicité, sont également disponibles dans cette boutique.

Rendez-vous donc d’ici quelques mois pour tirer un premier bilan de ce « dédoublement », car il n’est pas toujours évident de gérer des évolutions de ce type, le risque étant d’aboutir à une perte de qualité, et donc au final une certaine déception de la clientèle.

Pâtisserie et traiteur Pain de Sucre, 14 rue Rambuteau – 75003 Paris (métro Rambuteau, ligne 11 ou Hôtel de Ville, ligne 1).
ouvert du jeudi au lundi de 10h à 19h. 

La rentrée aura pris un peu de temps à la Pâtisserie des Rêves, mais ça y est, les produits sont enfin sur les rails ! La remise en route aura assez longue pour plusieurs raisons, visiblement : entre le changement de laboratoire de production et le retour de M. Conticini (heureux de l’apprendre, d’ailleurs !), les pâtissiers « des rêves » n’ont pas manqué de travail.

Thierry Teyssier souhaite voir grandir rapidement cette marque, notamment au travers du développement de nouveaux points de vente, dans Paris et même en province à plus ou moins long terme. Cela passe notamment par l’apparition de nouvelles gammes de produits, comme les pâtes de fruit, les caramels et autres sablés, mais aussi par des partenariats avec des entreprises bien connues des consommateurs. Ainsi, on retrouve dans les boutiques un kit à gâteau élaboré en partenariat avec Champomy. Une belle façon de créer un moment convivial, puisque la pâtisserie est finalisée à la maison, tout en intégrant des éléments faisant partie de la vie courante du consommateur.

D’ailleurs, Champomy est partenaire du Goûter de la Rentrée, un événement gourmand qui aura lieu ce dimanche dans un endroit encore inconnu. Il promet de rencontrer un grand succès, avec plus de 500 inscrits sur l’événement Facebook, ce chiffre étant à multiplier par deux à trois, vu que les inscriptions peuvent concerner plusieurs personnes. Si mon rhume veut bien me laisser en paix, j’irai certainement y faire un tour. Des produits de la pâtisseries seront offerts à l’ensemble des participants, ce qui ne manquera pas de créer un certain lien ‘affectif’ avec l’entreprise. C’est également l’occasion de présenter la collection « italienne » qui a fait son apparition depuis quelques jours rue du Bac et rue de Longchamp.

Tiramisu, panacotta aux agrumes, cannolis à la crème, sablés au gianduja ou encore cantuccinis moelleux à l’amande… l’automne promet d’être gourmand et dépaysant. Le tiramisu est par ailleurs très réussi, on parvient à l’apprécier… même avec un rhume. J’ai testé pour vous.
Tout cela est bien entendu à déguster sans plus attendre dans les deux boutiques de la Pâtisserie des Rêves. Plus d’informations en cliquant ici.

Pour mettre en avant sa nouvelle signature « Aphrodisiaque, le vrai pouvoir du chocolat », la marque Côte d’Or organise en ce moment un événement nommé « le Quartier du Chocolat », dans trois adresses rapprochées du 1er arrondissement. Trois lieux et trois expériences, le toucher et le goût à l’Horror Picture Tea/Bistrot du 1er, la vue à la Galerie la Tour et enfin l’Ouïe et l’Odorat à la TH Gallery.
Je ne détaillerai pas l’ensemble des activités proposées, car le site internet mis en place à cette occasion le fera mieux que moi, et je vous invite à vous y rendre pour en savoir plus : http://www.lequartierduchocolat.fr/

Comme vous pouvez vous en douter, c’est au goût que je souhaitais m’intéresser plus particulièrement, et je me suis donc rendu au « salon de thé rock » qu’est l’Horror Picture Tea (ou Bistrot du 1er si l’on lit la devanture). Trois pâtisseries différentes sont proposées chaque semaine, ce qui fera au total 9 créations. Elles sont réalisées par Guillaume Sanchez, qui n’est autre que l’ancien pâtissier et co-fondateur des lieux, débarqué il y a quelques mois dans des conditions plutôt étranges. Agé d’à peine 21 ans, son parcours laisse déjà rêveur : passé dans de grandes maisons telles que Pierre Hermé ou Fauchon, meilleur apprenti de France en 2006, … Le jeune homme ne manque pas de talent et d’énergie, d’autant qu’il – selon ses dires – ne goûterait pas ses pâtisseries. Intrigué et curieux de découvrir son univers, j’ai donc emporté l’une de ses créations éphémères.

Le problème n’est pas la pâtisserie en elle-même, j’y reviendrai d’ailleurs un peu plus tard, mais l’organisation et le service. Tout se fait dans le plus grand des amateurismes. En effet, on nous propose d’emporter les gâteaux, mais la maison ne semblant pas disposer de boites ou de sacs, ils sont emballés à la hâte… dans du papier d’aluminium. Ce qui ne manque pas de les endommager, ce qui est regrettable dès lors que l’on paie 5 euros pour cette « prestation ». Je passerai sur l’hôtesse qui invitait des personnes me précédant à descendre pour réaliser un tatouage chocolat éphémère, en leur indiquant « j’ai trouvé le bouton de la lumière ». Bien.

Concernant le produit en lui même, j’avais délibérément choisi le plus « inventif » : association du chocolat au lait, du curry et des fruits de la passion. Au final, cela fonctionne plutôt bien : la coque de chocolat au lait est effectivement légèrement parfumée au curry, sans que cela devienne entêtant ou écoeurant. La mousse parfumée au fruit de la passion apporte un contraste léger et acidulé par rapport à la base de ganache au chocolat au lait. Avec le léger croquant de la coque, nous obtenons un sympathique contraste de textures, qui rend la dégustation ludique et agréable. Les cristaux de sel disposés sur le dessus apportent une note surprenante et inhabituelle, une note sucrée/salée originale et peu fréquente en pâtisserie.

Le contrat est donc rempli au final, mais tout cela se fait dans une telle absence de sérieux que l’on ne peut qu’en ressortir déçu, et un peu perplexe vis à vis d’une marque telle que Côte d’Or, dont on attendrait une organisation et des prestations mieux ficelés. Leur partenaire en charge de cet événement, la société Elegangz, ne semble pas vraiment se préoccuper de la satisfaction des visiteurs, et c’est bien dommage.

Faut-il y aller ? Pour goûter le chocolat, pourquoi pas, bien que cela reste un produit industriel. Pour déguster les pâtisseries, oui, les créations de Guillaume Sanchez ne sont pas dénuées d’intérêt. Encore faudrait-il qu’elles arrivent en bon état.

Exténuée mais heureuse et souriante, je crois que c’est ainsi que je pourrais le mieux décrire Lise Bienaimé hier quand je suis retourné à la Chambre aux Confitures, au 9 rue des Martyrs. Il faut dire que les derniers jours n’ont pas été de tout repos pour cette jeune chef d’entreprise, entre ouvriers retardataires, aménagements à réaliser dans la boutique, finale du Grand Prix Unibail-Rodamco des jeunes créateurs de commerce…
Pour autant, cela ne semble pas lui faire regretter une seule seconde son ancienne vie au sein des services Marketing de L’Oréal.

La Chambre aux Confitures, c’est l’expression de sa passion pour les confitures, toutes les confitures, de tous ces souvenirs que l’on peut avoir autour d’une tartine au goûter. Des instants de partage en toute simplicité. Tout comme ceux que l’on peut créer lorsque l’on réalise sa propre confiture, chez soi, avec les fruits du jardin.
La jeune femme souhaitait s’orienter vers le secteur de l’alimentaire, de la gastronomie, tout en restant dans quelque chose qui puisse être simple et accessible. Je pense que son choix exprime pleinement sa volonté.

Je n’ai pas connaissance d’autre boutique parisienne qui soit entièrement dédiée à la confiture, mis à part celle-ci. C’est pourtant bien dommage car il n’est pas toujours facile de faire son choix face à un linéaire d’épicerie, où il est rarement possible de goûter les différents produits présentés. Les intitulés sont souvent alléchants, mais comment savoir si une fois en bouche tout cela nous plaira ? Ici, il est possible d’essayer avant l’achat, ce qui est réellement agréable.

La gamme est large, très large. Lise Bienaimé a fait appel à 4 producteurs différents, ayant chacun leurs spécialités et leurs mélanges. Comment ne pas craquer devant cette sublime confiture de fraise, de framboise aux fleurs de samba, de châtaigne ou encore d’abricots à la lavande…? Pour cette dernière, l’histoire qui se cache derrière la rend encore plus savoureuse : en effet, son producteur en a eu l’idée en ouvrant les portes de son camion chargé de fruits, au terme de son parcours depuis la Provence… Une puissante odeur de lavande s’était alors échappé du véhicule, l’air ayant été enfermé lors du chargement. Dès lors, l’association devait évidente.
Bien sûr, il ne faut pas oublier les différents chutneys qui relèveront avec audace vos fromages et compositions salées, ainsi que les gelées florales – dont celle de géranium qui ne manque pas de susciter la curiosité.

Au delà du « simple » fait de vendre des confitures, la vocation de la boutique est également de donner envie à sa clientèle de fabriquer les siennes… et pour cela, une petite cuisine est en cours de finalisation. Elle servira à réaliser des « démonstrations », et je ne doute pas que la délicieux parfum qui s’en échappera parviendra à attirer l’ensemble des habitants du quartier en ces lieux !
Parmi les autres projets, celui de proposer une tartine de pain beurrée et « confiturée » à l’heure du goûter… Une idée qui devrait certainement parler à notre ami Gontran Cherrier, qui avait souhaité la mettre en place au sein de sa boulangerie (il faudra que je pense à les faire rencontrer, ils ne sont pas si loin !).

La qualité des produits, l’amour et l’envie du partage que l’on retrouve ici, parviendront – je n’en doute pas un instant ! – à faire de cette boutique un succès. Pour ma part, je suis déjà accro, et les personnes à qui j’ai pu faire goûter également. La vitesse à laquelle les pots se vident est significative.

Ah, la rue des Rosiers ! Ses fallafels, ses rabatteurs, ses quelques boutiques de mode, son ambiance si particulière qui nous ferait presque oublier Paris l’espace de quelques instants. Je ne peux pas dire si j’aime vraiment me promener dans ce secteur du Marais car j’ai un peu de mal à m’y sentir à ma place, mais certains centres d’intérêt font que je continue tout de même à le faire.

Parmi eux, la superbe boulangerie bleue tenue par Florence Kahn – ex-Finkelstajn. Ce nom de famille est d’ailleurs bien implanté dans le quartier, car c’est celui partagé par un certain Sacha… installé à quelques pas, dans la fameuse « boulangerie jaune ».
Dans ce décor très rétro, avec présence de nombreuses illustrations réalisées en mosaïques. D’ailleurs, la boutique est classée Monument Historique de Paris depuis 1932.  Elle a été réalisée par un Maître d’Oeuvre, qui a également réalisé quelques autres devantures du Marais, et notamment l’ancienne  boucherie chevaline qui fait l’angle entre la rue Vieille du Temple et la rue du Roi de Sicile.
A l’intérieur, c’est un voyage au coeur de la gastronomie yiddish qui nous est proposé. Tout d’abord au travers de l’offre traiteur, particulièrement large et diversifiée. On y retrouve différents plats et accompagnements, tels que du tarama, du caviar d’aubergine, des petits pains garnis… Viennent ensuite les différentes douceurs sucrées, dont le célèbre cheesecake et ses différentes déclinaisons en pavé (aux raisins, aux griottes, au citron…) ou en tarte, le strudel décliné lui aussi sous diverses formes ainsi que d’autres spécialités de l’est.
Il faut aimer le style et cette gastronomie assez différente de la nôtre. Les produits sont assez bien réalisés, même si la diversité du choix ne permet pas forcément d’assurer une fraîcheur optimale de chacun d’eux, selon moi. Peut-être serait-il plus opportun d’entretenir une carte plus courte.

Enfin, le pain est présenté au fond de la boutique. Ici, pas de baguette, uniquement des propositions fortement typées : on peut citer parmi elles le Pain razowy, réalisé à partir de farine de seigle intégrale et cuit très longuement à basse température, ce qui a pour effet de le caraméliser et de lui donner un goût très particulier, en plus d’une mie soyeuse. Les beigels répondent également à l’appel, au sésame, pavot ou en version ébouillantée. Le cumin fait également partie des ingrédients utilisés, et on en retrouve sur différents pains.
Peu importe le choix réalisé, on est certain de découvrir des saveurs assez particulières, bien éloignés des « standards » boulangers français. L’expérience est intéressante et vaut le coup d’être tentée, en particulier pour les pains yiddish peu répandus (ce qui n’est pas le cas de bagels, présents à peu près partout !)

L’accueil est charmant, attentionné et on sent qu’il y a parmi la clientèle beaucoup d’habitués du quartier, qui viennent ici pour un repas rapide ou une douceur. Ils sont reconnus et servis avec beaucoup d’égards, même si la clientèle plus occasionnelle ne manque pas d’être accueillie comme il se doit.

Infos pratiques

24, Rue des Ecouffes – 75004 Paris (métro Saint Paul ou Hôtel de Ville, ligne 1) / tél : 01 48 87 92 85 ou 01 44 61 00 20
ouvert tous les jours sauf le mercredi de 10h à 19h.

Avis résumé

Pain ? La boulangerie nous propose des spécialités intéressantes, telles que le Pain razowy, à la mie très sombre et soyeuse, que l’on dégusterait presque comme un pain de mie. Les bagels sont bien sûr présents, en plus de divers pains au cumin et / ou aux oignons. Leur réalisation est de bonne facture et on y retrouve des saveurs surprenantes, qui nous dépaysent vraiment de notre culture boulangère française.
Accueil ? Attentionné, souriant et chaleureux. Les habitués sont reconnus, même si la clientèle de passage est également très bien servie. L’ambiance dans la boutique est apaisée, on se sentirait presque dans un village, le lieu semble coupé de l’agitation parisienne, ce que le décor contribue à faire.
Le reste ? L’offre traiteur est très large et diversifiée, on y retrouve de quoi composer un repas rapide ou bien réaliser des réceptions. Là encore, les produits sont très typés yiddish, et c’est ce pour quoi on vient. Côté sucré, les différents strudels, cheesecakes ou autres spécialités satisferont vos envies gourmandes, avec beaucoup d' »exotisme ».

Faut-il y aller ? Bien sûr ! Il est très intéressant de découvrir la gastronomie telle qu’on la pratique dans d’autres pays, et c’est là une belle occasion, d’autant que les produits sont bien réalisés et proposés dans un cadre charmant. Quelques tables ornent la boutique les beaux jours, une sympathique occasion de s’asseoir et de profiter de l’ambiance, entre fallafels et autres boutiques variées.

Les convictions et les aspirations profondes peuvent parfois être le début de belles histoires. Elles sont souvent à l’origine de reconversions professionnelles, de plus en plus d’individus choisissant de changer de secteur après une première carrière, car après tout il y a plusieurs vies dans une vie… et il serait idiot de s’interdire la possibilité de faire ce que l’on aime vraiment.

Ce choix, c’est celui qu’à fait Benjamin Turquier, boulanger « sur le tard », passé au fournil après un parcours dans la finance. Ce trentenaire souhaitait en effet s’épanouir dans un métier où il travaillerait avec ses mains une matière vivante – en l’occurrence la pâte à pain. Tout cela part également d’une prise de conscience : moins de 120g de pain sont consommés chaque jour par un français, alors que la quantité était de plus d’un kilo au début du 20è siècle. La volonté de ce tout nouveau boulanger était donc de parvenir à redonner envie aux parisiens de manger du pain, en reprenant une affaire destinée à la fermeture.

C’est ainsi qu’il prit les rennes de la boulangerie située au 134 rue de Turenne, très simplement nommée… 134 RdT. Simplicité, cela pourrait être le mot d’ordre ici. Pas de décor élaboré, les produits sont présentés avec sincérité et honnêteté. Non content d’être issu d’une reconversion professionnelle, Benjamin Turquier est également un boulanger de talent. En effet, comment pourrait-il inciter ses clients à manger plus de pain s’il n’était pas bon ?
Sa baguette de tradition, réalisée à partir d’une farine des Moulins Bourgeois, a bien mérité le deuxième prix de la Meilleure Baguette de la Ville de Paris, obtenu en 2009. Bien dorée, façonnage délicat, grignage bien marqué, mie alvéolée et doux parfum de froment, tout y est.
Au delà de ce produit traditionnel, on retrouve une belle gamme de pain spéciaux, à commencer par le « Schwartzbrot », pain noir riche en graines de sésame et de tournesol. Il est ici particulièrement savoureux, avec sa saveur maltée et le croquant apporté par les céréales. La Paume – réalisée à partir d’une recette élaborée par Alain Passard pour les moulins Bourgeois – est également de bonne facture, avec une acidité bien maîtrisée.
Les plus gourmands seront satisfaits grâce aux nombreuses déclinaisons de pains, issus de l’imagination du boulanger : pain provençal (olives, tomates séchées, herbes de Provence), au chocolat blanc, à la Moutarde Ancienne, et bien d’autres encore…
Autant d’invitations à créer de nouveaux accords mets-pains !

Justement, M. Turquier ne s’est pas arrêté à la création d’une boulangerie et a ouvert un lieu dédié à la restauration autour du pain, le BarApain. Au 27 boulevard du Temple, on peut déguster dans un cadre agréable et consacré au pain les diverses créations de l’artisan, seules ou accompagnées de mets variés. L’endroit a récemment vu ses horaires d’ouverture élargis, avec une carte de restauration le midi, alors qu’il n’était alors possible de se restaurer ici les jeudis et dimanches, auparavant. Salades, tartines, plats cuisinés, apéro dinatoire le jeudi et brunch le dimanche… Les occasions gourmandes ne manquent pas, et tout est fait pour nous donner envie de manger du pain : décor convivial, service agréable et accompagnements variés (charcuterie, fromages, tapenades, petite salade verte…).

La boulangerie 134 RdT propose également un choix de salades et en-cas salés à emporter, à des prix très accessibles tout en gardant un excellent niveau de qualité et de fraîcheur, attesté par la popularité de l’endroit tout au long de la semaine.
Les viennoiseries sont soignées, tout comme les quelques propositions sucrées (des tartes, notamment, ainsi que quelques pâtisseries simples et efficaces).

Le service des deux lieux est agréable et professionnel, efficace au sein de la boulangerie, ce qui permet de limiter l’attente aux heures d’affluence.

Infos pratiques

Boulangerie :
134 rue de Turenne, 75003 Paris / tél : 01 42 78 04 72
ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 20h30, le samedi de 8h30 à 13h45.

BarApain :
27 boulevard du Temple, 75003 Paris / tél : 01 42 74 18 53
ouvert du mardi au vendredi de 12h à 14h30, le jeudi de 12h à 14h30 et de 19h30 à 23h00, le dimanche de 9h à 15h.

Site internetFacebook

Avis résumé

Pain ? La baguette de tradition est bien agréable, avec sa croûte dorée, son parfum de froment et son croustillant. Il ne faut cependant pas s’arrêter à elle seule : ici, les pains spéciaux sont légion, à commencer par le Pain Noir (Schwartzbrot, d’origine allemande), très parfumé. Les créations de la maison valent également le détour, surtout pour les painrisiens comme nous : pain provençal (olives, tomates séchées, herbes de Provence), au chocolat blanc, à la Moutarde Ancienne… L’imagination de Benjamin Turquier semble être sans limites, et ce ne sont pas nos papilles qui vont s’en plaindre !
Accueil ? Dynamique, souriant et sympathique. Cela fonctionne bien, autant du côté de la boulangerie que du BarApain. Bien entendu, les deux « styles » sont assez différents car il faut privilégier l’efficacité et la rapidité du côté du 134 RdT, un peu moins pour la restauration proposée au BarApain.
Le reste ? Les viennoiseries sont de bon niveau, tout comme les pâtisseries simples et honnêtes que l’on retrouve dans la boulangerie (des tartes, principalement). Les salades et sandwiches ne déméritent pas, ce qui a pour conséquence une belle file d’attente le midi devant cette boulangerie. Si l’on s’intéresse au BarApain, le pain est accompagné de toutes sortes de mets, salades, fromages, viandes, … Il est également possible de déguster des plats cuisinés, dont les recettes changent quasi-quotidiennement.

Faut-il y aller ? L’initiative de vouloir faire manger plus de pain aux consommateurs est tout à fait louable, et c’est ici réalisé de la meilleure façon qui soit, c’est à dire en proposant des produits de qualité, variés et à des prix accessibles. Que l’on vienne « seulement » pour du pain ou bien pour un repas complet, il y a de quoi satisfaire tous les appétits et c’est une très bonne idée. De plus, l’accueil est agréable. Voici deux belles adresses et un concept sympathique, en plus de respirer l’authenticité. Pas d’esbroufe, du beau, du vrai et c’est tout.

La rue des Martyrs est décidément en passe de devenir l’une des plus gourmandes de la capitale ! Entre l’installation prochaine de Sébastien Gaudard, la présence plus ancienne de Première Pression Provence, de Rodolphe Landemaine ou encore de la charmante Echoppe tenue par Sabine, le choix ne manque pas pour offrir et s’offrir quelques moments de plaisir.

La boutique ne devait ouvrir que mercredi prochain, mais finalement, c’est au hasard de ma promenade quotidienne que j’ai pu constater qu’elle était ouverte dès aujourd’hui. Au 9 rue des Martyrs dans le 9è arrondissement, vous trouverez à présent une « Chambre aux confitures », un nom qui laisse peu de doutes sur la vocation de l’endroit.

Dès que l’on pénètre ici, les pots multicolores attirent notre regard dans cet agencement sobre et assez authentique. Fruits jaunes d’été, fruits rouges, confitures « canaille », chutneys, miels, thés, … Tout y est pour partager des petits déjeuners gourmands ou accompagner des fromages avec élégance. Chaque catégorie a reçu sa place bien définie, au sein de laquelle on retrouve autant des confitures traditionnelles que d’autres plus originales. Framboise épépinée, poire à la vanille, mangue-chocolat-coco, ananas-citron vert, géranium… La liste serait trop longue pour la dérouler dans sa totalité ici, mais les produits sont d’excellente qualité, réalisés à partir de fruits cueillis à pleine maturité, et transformé selon un processus strictement artisanal et sans emploi de conservateurs.
Pour moi qui suis un grand amateur de mélange et de nouvelles saveurs, je ne peux qu’être comblé. Les créations demeurent assez peu sucrées – bien que certaines le soient plus que d’autres, ce qui est tout à fait normal.

Cela amène une offre nouvelle sur le créneau de la confiture « haut de gamme », où Christine Ferber et François Théron (les Confitures Carla) régnaient jusqu’alors en maîtres incontestés. La qualité que l’on retrouve ici pourrait bien parvenir à les atteindre, même si certaines confitures de François Théron demeurent particulièrement créatives, avec des arômes soutenus et présents. Les surprises ne manquent pas pour autant dans la boutique créée par Lise Bienaimé, parmi lesquelles on pourra citer la confiture de châtaigne, très gourmande.

Les univers plus salés ne sont pas en reste, avec des créations épicées, qui accompagnement parfaitement le fromage. Pour tout cela et bien d’autres choses, le service est accueillant, chaleureux et a envie de partager avec la clientèle son amour pour les produits proposés par La Chambre aux Confitures. Aussi, on en ressort avec l’assurance d’avoir fait le bon choix, et de profiter ou de faire profiter pleinement de ses achats.

Infos pratiques

9 rue des Martyrs – 75009 Paris (métro Notre Dame de Lorette, ligne 12) / tél : 01 71 73 43 77
ouvert du mardi au vendredi de 11h à 14h30 et de 15h30 à 19h30, le samedi de 10h à 19h30 et le dimanche de 10h à 14h

Faut-il y aller ? Oh oui ! Quoi de mieux que d’accompagner un bon pain d’une bonne confiture ? On est ici bien loin de celles proposées dans les réseaux de grande distribution traditionnelle, et les créations de la Chambre aux Confitures ne sont pas dénuées d’intérêt : confitures chocolatées, mélanges de fruits, gelées florales, fruits rouges, fruits jaunes… Il y en a vraiment pour tous les goûts, et le personnel de la boutique saura vous conseiller avec le sourire et beaucoup de passion. Une nouvelle adresse très prometteuse.

Chaque maison a ses produits « signature », que l’on va citer systématiquement lorsqu’elle sera évoquée. Pour certains ce sont les macarons (Ladurée, Pierre Hermé…), pour d’autres un pain (le Pain des Amis, chez Christophe Vasseur, notamment)…

Chez Fauchon, ce sont sûrement les éclairs. Cela est du au fait que la marque a développé au cours de ces dernières années une gamme impressionnante d’éclairs sucrés et salés, avec des saveurs inventives et des visuels alléchants. Christophe Adam a parfois été très loin dans l’aspect créatif, peut-être un peu trop, mais l’idée de « dépoussiérer » un peu ce monument de la pâtisserie ne me déplaît pas.

Afin de satisfaire les gourmands en quête d’aventures culinaires, Fauchon propose ainsi un grand nombre de ses créations sur trois jours, en septembre. Ce long « Week-end Eclairs » transforme pendant un temps la vitrine du traiteur-épicier en un étal de pâtisseries longues et colorées. Cette année, les variétés sont un peu moins nombreuses qu’en 2010, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose car le consommateur avait un peu tendance à se perdre au milieu de toutes ces propositions. Le choix reste toujours difficile car le nombre est impressionnant, les tentations nombreuses, toujours grâce à ce visuel très soigné, caractéristique du travail de la maison.

Je dois avouer que les éclairs correspondent assez à l’idée que je me fais de la gourmandise : cela se déguste simplement, en quelques bouchées. Plaisir de l’instant, en un « éclair », si je puis dire.
Il ne m’en fallait pas plus pour aller faire un petit détour du côté de la place de la Madeleine hier, d’autant plus que j’y avais été très gentiment invité par Sophie, la Community Manager de Fauchon. J’en profite pour la remercier, car j’ai senti que le geste avait été fait naturellement (mais peut-être suis-je un grand naïf, j’aime croire au bon fond des gens et de leurs actes !), simplement par plaisir de partager les créations et les événements de son entreprise, en dehors d’une quelconque démarche calculée.

Au final, j’ai choisi 5 éclairs parmi les 25 proposés (23 sucrés et 2 salés). Etant plutôt amateur de fruits, j’ai privilégié les créations en incluant. Comme je souhaitais goûter et faire goûter l’ensemble des saveurs, je me suis appliqué à partager ces cylindres de pâte à chou… pas toujours facile de le faire proprement, mais je crois m’en être plutôt bien tiré. Ainsi, mon goûter a été constitué de morceaux d’éclair Dragée rose (crème amande, fondant à la rose et dragée), Champagne framboise (purée de framboise et champagne FAUCHON, fondant chocolat et framboise), Mûre (crémeux chocolat blanc au coulis mûres-groseilles, fondant chocolat blanc, décoré d’une fleur en sucre et de galets de pâte d’amande), Pamplemousse (gelée de pamplemousse, fondant et coque de chocolat blanc) et Rainbow (crème pâtissière vanille, coulis de myrtille à la violette, fondant arc en ciel).

A mon tour j'ai créé un éclair... l'éclair Patchwork. Uniquement chez le painrisien !

Globalement, cela reste assez sucré, mais c’est souvent le cas du fait de la présence du fondant qui est en grande partie constitué de… sucre ! Cependant, j’apprécie l’effort fait dans le sens d’une certaine légèreté des crèmes, ce qui évite l’écueil de l’écoeurement. La pâte à chou n’est pas la star ici, rapidement oubliée et souvent assez imbibée (c’est inévitable du fait de la présence de fruits et du passage au réfrigérateur pendant plusieurs heures, difficile de le reprocher).
Le Champagne framboise est certainement le plus réussi de l’ensemble, la saveur du champagne étant assez présente et s’associant très bien avec la framboise. De plus, les petits éclats argentés dispersés sur la glaçage pétillent en bouche, ce qui n’est pas sans rappeler les bulles du champagne. Vient ensuite le Dragée rose, dont la tenue était excellente et sur lequel l’alliance rose-amande créait un effet agréable.
Je suis plus partagé sur l’éclair Pamplemousse, dans lequel j’aurais aimé retrouver de façon plus marquée l’acidité du fruit, ainsi que pour le Rainbow, où le parfum de violette était prédominant. Pour finir, la variation Mûre m’a assez déçu, très sucrée (notamment en raison des décors en pâte d’amande) et manquant de saveur.

Dans tous les cas, que l’on n’apprécie ou pas les saveurs, le détour est pleinement justifié, rien que pour le plaisir des yeux. Ce n’est pas toujours les jours que l’on voit de telles vitrines… électrisant ! Un peu de lumière en ce week-end qui s’annonce pluvieux et gris sur la place de la Madeleine. Un frein demeure pour passer à l’achat : le prix, toujours très élevé, certains éclairs culminant à 7 euros, ce qui les place parmi les pâtisseries individuelles les plus chères de la capitale. C’est dommage car cela rend le plaisir beaucoup moins démocratique et accessible qu’il devrait l’être… d’autant que l’on parle d’éclairs. Une pâtisserie simple et tellement rattachée à nos souvenirs d’enfant.

Week-end Eclairs, 8/9/10 septembre 2011, FAUCHON – 24/26 place de la Madeleine, 75008 Paris. Créations proposées à partir de 5 euros.

Au delà des nourritures du corps, il y a aussi celles de l’esprit… Personnellement, j’aime me nourrir d’ambiances, d’instants, de moments vécus ou partagés. Je les saisis au quotidien, dans leur plus grande simplicité, car c’est uniquement de cette façon que je les conçois.

Je passais dimanche au marché des Enfants Rouges pour découvrir la Petite Fabrique, dont je vous parlais dans un billet précédent. Ce fut aussi l’occasion de m’immerger dans l’ambiance si particulière que peut dégager ce lieu, ce jour si particulier qu’est le dimanche. Jour du seigneur peut être, mais c’est aussi un des seuls où la famille peut se retrouver, où l’on prend le temps de partager seulement le plaisir d’être ensemble. Certainement le jour le plus gourmand de la semaine, il n’est pas nécessaire de se presser pour manger, on prend alors le temps de déguster et d’éprouver du plaisir autour d’une table.
Bienvenue dans le plus vieux marché de Paris, qui tient son nom d’un orphelinat, établi au XVIe siècle, qui recueillait les enfants perdus et les habillait de rouge. Lorsque la mission quitta les lieux, en 1777, les Enfants-Rouges devinrent un vrai marché couvert.

Après de multiples péripéties, l’endroit a rouvert ses portes en novembre 2000 et associe aujourd’hui l’offre d’un marché traditionnel (avec des étals de maraîchers, de poissonniers, de bouchers…) à une offre de restauration diverse et variée, autour de différentes cuisines du monde.
Tout cela s’anime particulièrement le dimanche, où les parisiens viennent prendre un déjeuner ou un brunch… et, comme moi, profiter du spectacle.

Les odeurs et les bruits nous envahissent, on se balade, on se perd dans les allées. J’aimerais m’asseoir là et regarder cette agitation simplement, la laisser croître au fil des heures puis redescendre avant de s’éteindre, pour mieux reparaître une semaine plus tard. On ne repart pas forcément avec ce que l’on était venu acheter – était-on seulement parti dans ce but – mais on a trouvé beaucoup plus intéressant, on s’est emparé d’un peu de cette vie parisienne dans tout ce qu’elle peut avoir d’agréable. Il est facile d’y passer en anonyme, de profiter de ses effluves sans pour autant y prendre part, sans pour autant avoir à rendre des comptes.
Finalement, je suis reparti sans y avoir mangé, mais nourri de toute cette ambiance, et je souhaitais vous la faire partager un peu, au travers de ces quelques clichés et de mes mots. Difficile de retranscrire tout cela, mais ce sont des choses qui donnent un sens à la vie parisienne, qui semble parfois dénuée de tout sens.