A force de temps, on finit par intégrer le fait qu’il ne suffit pas seulement de comprendre… mais qu’il faut aussi apprendre. Intégrer des notions pour avancer et permettre à ses idées d’avancer, à sa vision de s’affiner pour apporter une expertise toujours plus fine et cohérente. Certes, cela n’est parfois pas sans « risques » : nous adoptons forcément un autre point de vue, plus technique et moins « innocent » qu’il ne pouvait l’être par le passé.

Je vous en avais déjà un peu parlé, mais l’idée a grandi et fini par prendre corps. Je me suis inscrit à la session du CAP Boulanger de juin 2013, en candidat libre. Pourquoi candidat libre, en définitive ? D’abord pour une raison strictement personnelle : difficile pour moi de retourner sur les bancs « de l’école », j’ai toujours préféré apprendre par moi-même… et j’ai déjà eu l’occasion de commencer à le faire. Mes connaissances en boulangerie ne sont certainement plus les mêmes que celles que je pouvais détenir en commençant cette aventure painrisienne, en avril 2011 !
Candidat libre, c’est justement une histoire d’amour de la liberté, de pouvoir m’ouvrir à un grand nombre de façons de faire, de voir, de comprendre…

Je ne sais pas pourquoi, mais je me dis que tout cela est bien loin d'être suffisant pour devenir un bon boulanger !

Je ne sais pas pourquoi, mais je me dis que tout cela est bien loin d’être suffisant pour devenir un bon boulanger !

Cela commence par quelques bases : je vais bien sûr me plonger dans les ouvrages de référence, intégrer des notions techniques. Ce à quoi s’ajoutera un travail plus concret, et j’espère que les boulangers parisiens ne rebuteront pas trop à m’aider sur ce point, car c’est d’eux dont j’ai besoin : un peu de place dans leur fournil, le partage d’un « coup de main », d’un savoir-faire… J’en profite d’ailleurs pour commencer à leur lancer un appel : si vous souhaitez participer à « l’aventure », n’hésitez pas à me le faire savoir !

L’aventure, justement, a pour objet de toujours mieux défendre la boulangerie artisanale française. Je n’ai pas réellement vocation à devenir boulanger à court terme, même si je n’exclus pas, à l’avenir, de me lancer dans l’aventure pour partager mon goût du pain mais aussi des autres, en intégrant de réelles valeurs sociales, qualitatives et environnementales dans un projet humain… mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour.
Certes, tout cela aura tendance à me faire perdre la vision de consommateur que j’avais jusqu’alors. Il faut tout de même reconnaître que cette dernière avait eu plutôt tendance à s’effriter au fil du temps, alors n’ayons pas peur de passer le pas. Au contraire, je pense que cela me permettra d’être plus juste et mesuré que je l’ai été parfois.

J’espère dans tous les cas parvenir à mener à bien ce projet au cours des six mois qui me séparent encore de l’examen. Vous pourrez suivre ces nouvelles aventures ici-même, bien entendu, en plus de ce qui a toujours fait le painrisien !

20 réflexions au sujet de « Un painrisien en route vers… le CAP Boulanger »

  1. Continuant à suivre tes aventures gustatives et humaines sur ton site toujours aussi bien écrit et il faut bien le dire passionnant, je ne puis qu’être content de découvrir ta résolution à te plonger encore davantage dans l’une de tes passions! Bravo Rémi, voilà un beau challenge qui s’ouvre à toi pour la nouvelle année! Un pas de plus vers l’épanouissement!

    P.S: Toujours pas trouvé de mon côté d’oranais digne de ce nom! (sourires)

    • Merci Pierre ! Pour les oranais, rien de bien terrible en effet, j’ai cependant trouvé quelque chose de similaire et de vraiment très bon : la Maison Pichard fabrique le week-end des « soufflés aux abricots », à partir de pâte feuilletée et de crème chiboust très légère. Ils sont vendus en plusieurs tailles, à partir de 4 euros pour 2 à 3 personnes.

  2. Je suis heureuse de voir que tu évolues sans arrêt. C’est un vrai bonheur de voir que tu tentes sans arrêt des choses et que tu réussis à te créer un chemin hors-les-normes… Ca donne confiance dans le monde.
    (Si tu as besoin d’une testeuse…)

  3. Bravo Rémi !
    J’ai entendu il y a quelques temps je ne sais plus quel sociologue qui s’exprimait, au sujet des milliers de blogs qui pullulent dans tous les domaines, de l’avènement du monde des amateurs, avec sa part d’imposteurs. Depuis ton premier post, je vois bien que tu as cherché à te démarquer de cette part sombre de la blogosphère, même si l’exercice peut te conduire à des erreurs de jugement ou des parti-pris. En tout cas, c
    ‘est un sacré challenge de professionnaliser ta démarche, comme l’a fait par exemple JP de Tonnac pour son fameux Dictionnaire Universel du Pain (Laffont 2010). Tous mes voeux de réussite t’accompagnent.
    Bien à toi, François Dumoulin

      • J’espère que ta santé s’est améliorée, comment pensais tu « pratiquer » le métier avant l’examen, j’ai 54 ans, je suis une femme, et je voudrai passer mon cap en candidat libre, comment faire pour que le boulanger qui veut bien me former n’ai pas à me payer et que nous soyons « couverts »? Merci pour la réponse

        • Malheureusement, il n’y a pas de statut qui permette cela en dehors des établissements scolaires et du système de stages. La situation reste donc précaire et je pensais malgré tout pratiquer chez des artisans que j’ai le plaisir de connaître.

  4. Bonjour, j’ai adoré votre histoire et votre détermination à passer votre examen en candidat libre.
    Je suis moi-même fille de boulanger et suite au départ en retraite de mes parents, je n’ai plus pratiqué depuis une quinzaine d’années, j ai donc travaillé en Usine Agro-Alimentaire (Boucherie-Charcuterie) et aujourd’hui à 38ans je me rends compte que le métier du Pain me manque énormément. J ‘ai envie aussi de passer mon CAP Boulanger pour par la suite reprendre une Boulangerie bien sur avec l ‘aide de mon Papa au début(très bon Boulanger à l’ancienne)
    J ‘ai en projet de vendre aussi sur les Marchés des Pains à base de Farine Bio et Pains cuits au Feu de Bois.
    Pouvez vous me dire les démarches à suivre :
    – Ou s’inscrire
    -Quel manuel
    -est il demander un minimum de stage en Entreprise.
    J’ai déjà un CAP Secrétariat et un BEP Comptabilité, j ai entendu que je n’aurais plus a passer les Matieres Générales???? est ce vrai? Quel Matières aurais-je donc à passer?
    Merci d’avance?

  5. Bonjour ! J’ai aussi décidé de passer mon CAP boulangerie en candidat libre. Pourrais-tu me dire quels sont les livres que je dois avoir absolument ? Aurais-tu des documents que tu pourrais me partager ? Je te remercie ! Audrey

  6. Bonjour
    Merci pour votre site c’est encourageant ! Je souhaite passer mon CAP de Boulenger dans le cadre d’une reconversion ! J’ai déjà trouvé un Boulenger qui me prendrai en stage pour me permettre de me familiariser avec le savoir du métier.
    Je ne sais pas encore si il vaut mieux passer son Cap en candidat libre ou par le biais d’une école de formation !
    Pourriez vous me donner des conseils à ce sujet
    Par avance merci
    Cordialement

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