Certains boulangers connaissent des parcours de vie tortueux. Que ce soit au cours de leur formation, de leur évolution en tant que salarié, ou plus tard, une fois installés, les possibilités de prendre de curieux détours sont nombreuses. Ainsi va la vie… Ceux qui étaient au sommet un jour peuvent tout perdre au fil de choix hasardeux, de rencontres douteuses.

Grégory Desfoux a bien connu les montagnes russes des succès et des échecs. Ce talentueux boulanger-pâtissier, que l’on a connu à la tête de plusieurs affaires dans Paris et à Vincennes (rue Montmartre, rue d’Avron, rue de Belleville…), avait quasiment disparu du paysage boulanger de la capitale à la suite d’une lente descente.

Grégory Desfoux, rue de Belleville

Sa boulangerie de la rue de Belleville, qui comptait sans doute parmi ses plus beaux emplacements, avait suivi le même chemin avant de fermer à son tour. Je m’étais demandé ce qu’il adviendrait de cette boutique : changement de propriétaire, ou même d’orientation ? En définitive, il n’en est rien.
Depuis quelques semaines, et après de longs travaux, la devanture affiche de nouveau le nom de Grégory Desfoux.

Mange-debout, Grégory Desfoux, rue de Belleville

Changement d’ambiance et d’époque. L’espace de vente, qui avait très mal vieilli, a été complètement remanié pour afficher à présent des lignes sobres et modernes. Quelques mange-debout permettent la consommation sur place à l’entrée, tandis que les produits font le spectacle dans la vitrine donnant sur la rue. La disposition de ces derniers est d’ailleurs assez singulière, et on ne retrouve pas le traditionnel « mur à pains » présent dans la plupart de nos boulangeries françaises. A la place, les produits sont disposés plus librement sur le côté de la boutique.

Tourtes de Meule, Grégory Desfoux, rue de Belleville

Au fond, le laboratoire est visible et rassure sur l’origine des produits ainsi que sur leur processus de fabrication. Non contents de faire du pain, les boulangers semblent ici décidés à faire de l’esprit, comme en atteste les citations d’auteurs célèbres qui ornent certains pans de mur… si cela peut donner de la saveur à l’ensemble, pourquoi pas.
En la matière, les produits se défendent très honorablement. Les gammes sont courtes, et il serait bien malvenu de s’en plaindre : quelques pâtisseries boulangères, des sandwiches et quiches, des viennoiseries… et bien sûr du pain.

Viennoiseries, Grégory Desfoux, rue de Belleville

Ce dernier est réalisé à partir de levain naturel et de farines livrées par les moulins Foricher, comme c’était le cas avant la fermeture. Tourte de Meule, baguette de Tradition et ses déclinaisons aux graines de courge ou au curry, Bellevilloise, … tout n’est pas encore tout à fait en place, l’acidité est parfois un peu trop marquée, mais cela suit globalement une pente encourageante. Même constat pour les viennoiseries, où les brioches (Kouglof, au sucre, …) tiennent le haut du pavé, accompagnées de quelques créations gourmandes comme le pain chocolat-framboise. Tartes et éclairs achèvent ce tableau gourmand en toute simplicité. Les prix ont toutefois tendance à s’envoler rapidement, et notamment sur le pain où les spéciaux sont assez chèrement tarifés.

Boissons, Grégory Desfoux, rue de Belleville

Saluons enfin l’effort fait sur l’accueil, jeune et sympathique. Il y a beaucoup de choses à faire dans cette sympathique rue de Belleville, et la maison Desfoux semble engagée pour reprendre ce défi avec sérieux. Affaire à suivre.

Infos pratiques

114 rue de Belleville – 75020 Paris (métro Pyrénées ou Jourdain, ligne 11)

16 réflexions au sujet de « Grégory Desfoux fait son retour rue de Belleville »

  1. Ah l’apparence de cette boulangerie pourrait tenter.
    Mais il suffit de voir l’arrière du magasin pour être calmé…les gens qui y travaillent n’ont aucune hygiène. L’atelier n’est jamais nettoyé, les pâtes crues sont posées à côté des poubelles, les salariés fument avec leur gant de propreté. Je vous passe les cafards (certains se sont retrouvés dans le pain d’ailleurs), les souris, les mouches…
    Passez votre chemin, il y a une boulangerie très bonne au 140!

    • Bonjour,
      Nouvellement arrivés rue de Belleville, nous avons testé plusieurs boulangeries. Nous avons l’avis contraire du commentaire précédent. Nous avons vite abandonné le 104 pour aller uniquement à Grégory Desfoux. Le pain est bon mais nous apprécions surtout les pâtisseries et tout ce qui est salé. Les remarques sur la propreté sont surprenantes mais nous sommes de simples clients nous n’avons pas pu rentré « en cuisine » comme Merlin. En tout cas, nous vous recommandons cette boulangerie pâtisserie !

    • vos commentaires relèvent de la diffamation et semblent avoir une origine bien précisée dans votre texte, non le 140 bien que relativement bon (selon) n’est plus ce qu’il fut jadis, quand à la boulangerie Desfoux, tous les pains à la coupe m’ont toujours satisfait et je n’hésite à faire le détour bien que le stationnement rue de Belleville soit très ardu pour y prendre mon quart ou demi de miche .. pour les viennoiseries, j’ai vraiment gouté un des meilleurs croissants du secteur (or pâtisserie spécifique);
      donc le cafard n’est surement pas dans cette boulangerie mais sur ce site avec votre « bashing » nauséabond et répugnant.. !!

    • Faut vraiment avoir un culot monstre pour oser publier de tels mensonges et de façon anonyme et passer une petite reco sur le 140.
      Quel courage de se cacher derrière un pseudo pour basher un artisan compétent qui fait du pain au delà du bon, je suis simple client régulier et tout ce qui est dit par ce personnage est entièrement faux sur la présence des cafards et autres nuisibles dans le pain.
      Gregory Desfous devrait porter plainte pour diffamation conte ce « merlin' »

      Pour Info, le 140 est en travaux car vendu par M. Demoncy, on verra qui va reprendre le flambeau derrière..!!

  2. Dommage, habitant rue Melingue, non loin de la boulangerie, j’avais été séduit par ce relooking.
    Petit hic: le pain est abjecte, en le coupant je suis tombé sur….un cafard, oui vous avez bien lu! Et quand j’en ai parlé au gérant le lendemain, il m’a traité de tous les noms…Le monde à l’envers! Bref, passez votre chemin, des boulangeries dans le quartier ce n’est pas ce qui manque (notamment une très bonne à l’angle de la rue des Pyrénées avec la rue Dumay).

    • Pauvre merlin , il continue son bashing sous un autre pseudo… il a vraiment pas de chance de trouver des cafards dans son pain. la prochaine fois il trouvera peut être des cendres et des mégots dans sa baguette.

  3. A l’époque où j’y ai travaillé…il y a longtemps, il y avait une très fameuse flûte au levain et des macarons de toutes sortes. Le décor traditionnelle magnifique. Quel dommage !!!

  4. Et oubliez le côté artisanal…. merci aux produits industriels qu’ils se font livrer chaque semaine!
    L’hygiène on en parle pas…
    L’amabilité du personnel encore moins!

  5. Ping : Slow winter : petits plaisirs d’hiver – Comme des Reines

  6. Entrée par hasard pour acheter une pâtisserie. Je demande si elles sont maison. La vendeuse me toise et me repond de toute façon si elles étaient congelées je ne le vous dirais pas puisque moi je suis là pour vendre. Ressortie aussi sec…

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