Cette fois-ci, ça y est. Depuis hier, la rue Rambuteau est deux fois plus gourmande !
En effet, les deux boutiques du Pain de Sucre, situées à quelques mètres l’une de l’autre au numéro 14, sont ouvertes. De prime abord, la question pourrait être : mais quel intérêt à posséder deux points de vente aussi rapprochés ?
Je me la suis posé également quand j’ai eu vent de ce projet, puis j’ai demandé des explications. La boutique historique a été convertie en boulangerie-traiteur, et la nouvelle abrite à présent les créations sucrées qui ont fait la renommée de la maison dans la capitale.

Qui dit boutique dédiée dit gamme plus large. En effet, les produits salés proposés jusqu’alors par le Pain de Sucre n’étaient pas légion, et ils étaient un peu « écrasés » par l’offre sucrée. Ce n’est plus le cas à présent, et ils peuvent s’exprimer pleinement pour satisfaire les becs salés.
Au menu ? De très gourmandes tartes, des verrines, des sandwiches, une gamme de pains et de viennoiseries élargie… Le programme est alléchant, et je suis certain que ce n’est que le début.

Didier Mathray et Nathalie Robert ont pu exprimer leur créativité sur les pâtisseries depuis 7 ans, il était certainement temps de passer un cap et de grandir pour se positionner de façon plus conséquente dans la « gastronomie » parisienne. Espérons que tout cela ne se fera pas au détriment de la qualité des produits, car ils étaient jusqu’alors parvenus à proposer d’excellentes choses malgré le succès rencontré par leur boutique.
En parlant de boutique, la seconde, qui vient d’ouvrir, est vraiment réussie : lumineuse, spacieuse et bien pensée, elle met parfaitement en valeur les douceurs du Pain de Sucre et nous permet d’avoir une meilleure vue sur la gamme : macarons, pâtisseries, verrines, chocolats… Il y en a pour tous les goûts, et l’on ne s’en rendait pas forcément bien compte auparavant. On peut même choisir de les déguster en sortant de la boutique, une ligne de « tables et chaises » a été installée sur la rue. Il semblerait également qu’un comptoir de glaces à emporter soit prévu à l’avenir, du fait d’une carte des parfums inscrite sur un des murs de la façade.

Dans tous les cas, cela s’activait déjà bien du côté du traiteur en ce samedi. Les nouveautés salées semblaient dors et déjà rencontrer un certain succès auprès de la clientèle. Elles peuvent en effet constituer un repas rapide et élaboré, sans avoir à se soucier d’une quelconque préparation. Pour les accompagner, des petites verrines sucrées, en toute simplicité, sont également disponibles dans cette boutique.

Rendez-vous donc d’ici quelques mois pour tirer un premier bilan de ce « dédoublement », car il n’est pas toujours évident de gérer des évolutions de ce type, le risque étant d’aboutir à une perte de qualité, et donc au final une certaine déception de la clientèle.

Pâtisserie et traiteur Pain de Sucre, 14 rue Rambuteau – 75003 Paris (métro Rambuteau, ligne 11 ou Hôtel de Ville, ligne 1).
ouvert du jeudi au lundi de 10h à 19h. 

La rentrée aura pris un peu de temps à la Pâtisserie des Rêves, mais ça y est, les produits sont enfin sur les rails ! La remise en route aura assez longue pour plusieurs raisons, visiblement : entre le changement de laboratoire de production et le retour de M. Conticini (heureux de l’apprendre, d’ailleurs !), les pâtissiers « des rêves » n’ont pas manqué de travail.

Thierry Teyssier souhaite voir grandir rapidement cette marque, notamment au travers du développement de nouveaux points de vente, dans Paris et même en province à plus ou moins long terme. Cela passe notamment par l’apparition de nouvelles gammes de produits, comme les pâtes de fruit, les caramels et autres sablés, mais aussi par des partenariats avec des entreprises bien connues des consommateurs. Ainsi, on retrouve dans les boutiques un kit à gâteau élaboré en partenariat avec Champomy. Une belle façon de créer un moment convivial, puisque la pâtisserie est finalisée à la maison, tout en intégrant des éléments faisant partie de la vie courante du consommateur.

D’ailleurs, Champomy est partenaire du Goûter de la Rentrée, un événement gourmand qui aura lieu ce dimanche dans un endroit encore inconnu. Il promet de rencontrer un grand succès, avec plus de 500 inscrits sur l’événement Facebook, ce chiffre étant à multiplier par deux à trois, vu que les inscriptions peuvent concerner plusieurs personnes. Si mon rhume veut bien me laisser en paix, j’irai certainement y faire un tour. Des produits de la pâtisseries seront offerts à l’ensemble des participants, ce qui ne manquera pas de créer un certain lien ‘affectif’ avec l’entreprise. C’est également l’occasion de présenter la collection « italienne » qui a fait son apparition depuis quelques jours rue du Bac et rue de Longchamp.

Tiramisu, panacotta aux agrumes, cannolis à la crème, sablés au gianduja ou encore cantuccinis moelleux à l’amande… l’automne promet d’être gourmand et dépaysant. Le tiramisu est par ailleurs très réussi, on parvient à l’apprécier… même avec un rhume. J’ai testé pour vous.
Tout cela est bien entendu à déguster sans plus attendre dans les deux boutiques de la Pâtisserie des Rêves. Plus d’informations en cliquant ici.

Pour mettre en avant sa nouvelle signature « Aphrodisiaque, le vrai pouvoir du chocolat », la marque Côte d’Or organise en ce moment un événement nommé « le Quartier du Chocolat », dans trois adresses rapprochées du 1er arrondissement. Trois lieux et trois expériences, le toucher et le goût à l’Horror Picture Tea/Bistrot du 1er, la vue à la Galerie la Tour et enfin l’Ouïe et l’Odorat à la TH Gallery.
Je ne détaillerai pas l’ensemble des activités proposées, car le site internet mis en place à cette occasion le fera mieux que moi, et je vous invite à vous y rendre pour en savoir plus : http://www.lequartierduchocolat.fr/

Comme vous pouvez vous en douter, c’est au goût que je souhaitais m’intéresser plus particulièrement, et je me suis donc rendu au « salon de thé rock » qu’est l’Horror Picture Tea (ou Bistrot du 1er si l’on lit la devanture). Trois pâtisseries différentes sont proposées chaque semaine, ce qui fera au total 9 créations. Elles sont réalisées par Guillaume Sanchez, qui n’est autre que l’ancien pâtissier et co-fondateur des lieux, débarqué il y a quelques mois dans des conditions plutôt étranges. Agé d’à peine 21 ans, son parcours laisse déjà rêveur : passé dans de grandes maisons telles que Pierre Hermé ou Fauchon, meilleur apprenti de France en 2006, … Le jeune homme ne manque pas de talent et d’énergie, d’autant qu’il – selon ses dires – ne goûterait pas ses pâtisseries. Intrigué et curieux de découvrir son univers, j’ai donc emporté l’une de ses créations éphémères.

Le problème n’est pas la pâtisserie en elle-même, j’y reviendrai d’ailleurs un peu plus tard, mais l’organisation et le service. Tout se fait dans le plus grand des amateurismes. En effet, on nous propose d’emporter les gâteaux, mais la maison ne semblant pas disposer de boites ou de sacs, ils sont emballés à la hâte… dans du papier d’aluminium. Ce qui ne manque pas de les endommager, ce qui est regrettable dès lors que l’on paie 5 euros pour cette « prestation ». Je passerai sur l’hôtesse qui invitait des personnes me précédant à descendre pour réaliser un tatouage chocolat éphémère, en leur indiquant « j’ai trouvé le bouton de la lumière ». Bien.

Concernant le produit en lui même, j’avais délibérément choisi le plus « inventif » : association du chocolat au lait, du curry et des fruits de la passion. Au final, cela fonctionne plutôt bien : la coque de chocolat au lait est effectivement légèrement parfumée au curry, sans que cela devienne entêtant ou écoeurant. La mousse parfumée au fruit de la passion apporte un contraste léger et acidulé par rapport à la base de ganache au chocolat au lait. Avec le léger croquant de la coque, nous obtenons un sympathique contraste de textures, qui rend la dégustation ludique et agréable. Les cristaux de sel disposés sur le dessus apportent une note surprenante et inhabituelle, une note sucrée/salée originale et peu fréquente en pâtisserie.

Le contrat est donc rempli au final, mais tout cela se fait dans une telle absence de sérieux que l’on ne peut qu’en ressortir déçu, et un peu perplexe vis à vis d’une marque telle que Côte d’Or, dont on attendrait une organisation et des prestations mieux ficelés. Leur partenaire en charge de cet événement, la société Elegangz, ne semble pas vraiment se préoccuper de la satisfaction des visiteurs, et c’est bien dommage.

Faut-il y aller ? Pour goûter le chocolat, pourquoi pas, bien que cela reste un produit industriel. Pour déguster les pâtisseries, oui, les créations de Guillaume Sanchez ne sont pas dénuées d’intérêt. Encore faudrait-il qu’elles arrivent en bon état.

On peut reprocher certaines choses à Christophe Vasseur, mais certainement pas une absence de créativité et d’idées. Il justifie ainsi pleinement le nom donné à sa boulangerie, même si l’on pourrait se demander si tout cela ne fait pas partie d’un vaste plan de communication.

Toujours est-il que l’on peut saluer l’initiative prise pour les journées du Patrimoine, qui se tiendront demain et dimanche partout en France. Au 34 rue Yves Toudic, il sera bien entendu question de boulangerie, et notamment du décor de celle-ci, qui justifie son classement à l’inventaire supplémentaire des monuments historique. On y trouve de belles illustrations de la technique dite du ‘fixé sous verre’ : des peintures protégées du temps par des glaces collées à même la toile. Une conférencière traitera de ce sujet tout au long de l’après-midi.
En parallèle, le meunier partenaire de M. Vasseur – les Moulins Bourgeois – réalisera des démonstrations, tandis que l’historien Steven Kaplan interviendra, certainement dans son style habituel, si particulier et prêtant parfois à sourire. Les plus manuels pourront également prendre part à des ateliers de façonnage de pâte à pain.

C’est une pratique intéressante que de créer de l’événementiel autour de sa boulangerie, en dehors de l’activité habituelle. Cela donne au lieu une autre dimension et contribue à créer une vraie « marque » autour de l’endroit. Je ne doute pas du fait que cela rencontrera un vif succès, au vu du relai qu’à pu obtenir cette journée sur le web. Cette ouverture dominicale sera rapidement suivie par d’autres rendez-vous le week-end : les premiers samedis du mois, Du Pain et des Idées proposera, en plus de la gamme habituelle, des créations originales – comme un pain cacao, noix et canneberges.

Tout cela a du sens, sans nul doute. En tout cas, beaucoup plus que d’envoyer un communiqué de presse pour annoncer la création d’un sandwich jambon-beurre éphémère, aussi « name-droppé » soit-il. C’est pourtant les mêmes personnes qui sont à l’origine de ces initiatives. Christophe Vasseur et son agence de presse ont en effet communiqué sur un sandwich créé à l’occasion de la fête de la gastronomie, le 23 septembre. Heureusement que je ne suis pas trop sensible, parfois, sinon j’aurais eu tendance à tomber de ma chaise en lisant l’email.

Parfois, je me dis qu’être le painrisien que je suis, c’est aussi avoir beaucoup de chance. Oui, je parle de chance car j’ai de temps en temps le privilège de découvrir un peu plus « profondément » l’univers de certains boulangers, de voir l’envers du décor et de vous le faire partager. « Vivre » au rythme des boulangeries, sentir et appréhender leur activité au quotidien.

Vendredi, j’étais convié chez Dominique Saibron, dans le 14è arrondissement, pour goûter du pain réalisé avec son nouveau levain. Comme d’habitude, j’ai été impressionné et admiratif de la passion de cet artisan, toujours attentif au moindre détail au sein de son fournil. C’est le genre de personne qui m’inspire et me donne envie de m’épanouir dans ma voie, pour être capable d’entretenir la même envie malgré les années et le parcours réalisé.

En parlant de parcours et de voyage, le levain de Dominique Saibron a peut-être fait le tour du monde, de Paris à Tokyo et certainement ailleurs du fait de sa renommée, qui l’amène à être consulté régulièrement pour divers projets. Ce levain fait partie de sa signature, permettant au consommateurs avertis de reconnaître son pain parmi les autres. Récemment, il a souhaité le modifier et en a élaboré un nouveau.
On y retrouve toujours ce mélange de miel et d’épices si caractéristique. Gingembre, cannelle, muscade, clou de girofle… Le sentir, c’est déjà un voyage des sens, un peu comme sentir un bouquet d’épices qui nous serait tendu.

L’intérêt de ce fameux bouquet, c’est qu’il n’est pas seulement beau, il est également utile, vivant. Grâce à lui, le pain est riche en arômes et saveurs. M. Saibron avait réalisé le matin une boule bio, « 100% levain », car sa recette n’inclut pas de levure. Sa pousse est ainsi assurée uniquement à partir de cet organisme vivant.
Le résultat est une vraie réussite. On demeure toujours dans cette belle douceur, une acidité sucrée bien maîtrisée qui nous chatouille délicatement la langue. La croûte exprime de délicats arômes, proches du pain d’épice par moment. La mie est d’excellente tenue et la conservation de cette boule est plus qu’excellente (plusieurs jours dans un torchon sans difficulté).
Vous vous demanderez certainement la différence avec l' »ancien » levain. Pour moi, c’est plus de douceur, des parfums toujours plus subtils et un caractère acide particulièrement compensé par le miel utilisé dans ce levain.

J’ai également pu déguster le pain au curry et céréales mis au point par Dominique Saibron. Je suis un grand adepte de l’utilisation de ce mélange d’épices pour réaliser des pains, et la baguette Curry-Céréales de chez Gontran Cherrier accompagne nombre de mes repas. Ici, l’approche est assez différente, avec moins de curry, ce qui se remarque immédiatement au visuel : la mie est beaucoup moins jaune. Ainsi, sa saveur s’exprime dans un second temps, après celle des céréales dont le pain est roulé avant cuisson.
La forme du pain a été revue par rapport à la version initiale : en effet, il avait été d’abord réalisé en « tourte » et sera à présent façonné en torsade. C’est plus agréable car on retrouve plus de céréales, et cela complète bien la gamme de torsades déjà proposée (au blé noir, nature, aux légumes confits…).

Voici donc quelques nouveautés chez Dominique Saibron, en attendant la période de Noël et son pain des fêtes, ses bûches ainsi que des pâtisseries de saison, comme la charlotte chocolat-vanille.

Chaque maison a ses produits « signature », que l’on va citer systématiquement lorsqu’elle sera évoquée. Pour certains ce sont les macarons (Ladurée, Pierre Hermé…), pour d’autres un pain (le Pain des Amis, chez Christophe Vasseur, notamment)…

Chez Fauchon, ce sont sûrement les éclairs. Cela est du au fait que la marque a développé au cours de ces dernières années une gamme impressionnante d’éclairs sucrés et salés, avec des saveurs inventives et des visuels alléchants. Christophe Adam a parfois été très loin dans l’aspect créatif, peut-être un peu trop, mais l’idée de « dépoussiérer » un peu ce monument de la pâtisserie ne me déplaît pas.

Afin de satisfaire les gourmands en quête d’aventures culinaires, Fauchon propose ainsi un grand nombre de ses créations sur trois jours, en septembre. Ce long « Week-end Eclairs » transforme pendant un temps la vitrine du traiteur-épicier en un étal de pâtisseries longues et colorées. Cette année, les variétés sont un peu moins nombreuses qu’en 2010, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose car le consommateur avait un peu tendance à se perdre au milieu de toutes ces propositions. Le choix reste toujours difficile car le nombre est impressionnant, les tentations nombreuses, toujours grâce à ce visuel très soigné, caractéristique du travail de la maison.

Je dois avouer que les éclairs correspondent assez à l’idée que je me fais de la gourmandise : cela se déguste simplement, en quelques bouchées. Plaisir de l’instant, en un « éclair », si je puis dire.
Il ne m’en fallait pas plus pour aller faire un petit détour du côté de la place de la Madeleine hier, d’autant plus que j’y avais été très gentiment invité par Sophie, la Community Manager de Fauchon. J’en profite pour la remercier, car j’ai senti que le geste avait été fait naturellement (mais peut-être suis-je un grand naïf, j’aime croire au bon fond des gens et de leurs actes !), simplement par plaisir de partager les créations et les événements de son entreprise, en dehors d’une quelconque démarche calculée.

Au final, j’ai choisi 5 éclairs parmi les 25 proposés (23 sucrés et 2 salés). Etant plutôt amateur de fruits, j’ai privilégié les créations en incluant. Comme je souhaitais goûter et faire goûter l’ensemble des saveurs, je me suis appliqué à partager ces cylindres de pâte à chou… pas toujours facile de le faire proprement, mais je crois m’en être plutôt bien tiré. Ainsi, mon goûter a été constitué de morceaux d’éclair Dragée rose (crème amande, fondant à la rose et dragée), Champagne framboise (purée de framboise et champagne FAUCHON, fondant chocolat et framboise), Mûre (crémeux chocolat blanc au coulis mûres-groseilles, fondant chocolat blanc, décoré d’une fleur en sucre et de galets de pâte d’amande), Pamplemousse (gelée de pamplemousse, fondant et coque de chocolat blanc) et Rainbow (crème pâtissière vanille, coulis de myrtille à la violette, fondant arc en ciel).

A mon tour j'ai créé un éclair... l'éclair Patchwork. Uniquement chez le painrisien !

Globalement, cela reste assez sucré, mais c’est souvent le cas du fait de la présence du fondant qui est en grande partie constitué de… sucre ! Cependant, j’apprécie l’effort fait dans le sens d’une certaine légèreté des crèmes, ce qui évite l’écueil de l’écoeurement. La pâte à chou n’est pas la star ici, rapidement oubliée et souvent assez imbibée (c’est inévitable du fait de la présence de fruits et du passage au réfrigérateur pendant plusieurs heures, difficile de le reprocher).
Le Champagne framboise est certainement le plus réussi de l’ensemble, la saveur du champagne étant assez présente et s’associant très bien avec la framboise. De plus, les petits éclats argentés dispersés sur la glaçage pétillent en bouche, ce qui n’est pas sans rappeler les bulles du champagne. Vient ensuite le Dragée rose, dont la tenue était excellente et sur lequel l’alliance rose-amande créait un effet agréable.
Je suis plus partagé sur l’éclair Pamplemousse, dans lequel j’aurais aimé retrouver de façon plus marquée l’acidité du fruit, ainsi que pour le Rainbow, où le parfum de violette était prédominant. Pour finir, la variation Mûre m’a assez déçu, très sucrée (notamment en raison des décors en pâte d’amande) et manquant de saveur.

Dans tous les cas, que l’on n’apprécie ou pas les saveurs, le détour est pleinement justifié, rien que pour le plaisir des yeux. Ce n’est pas toujours les jours que l’on voit de telles vitrines… électrisant ! Un peu de lumière en ce week-end qui s’annonce pluvieux et gris sur la place de la Madeleine. Un frein demeure pour passer à l’achat : le prix, toujours très élevé, certains éclairs culminant à 7 euros, ce qui les place parmi les pâtisseries individuelles les plus chères de la capitale. C’est dommage car cela rend le plaisir beaucoup moins démocratique et accessible qu’il devrait l’être… d’autant que l’on parle d’éclairs. Une pâtisserie simple et tellement rattachée à nos souvenirs d’enfant.

Week-end Eclairs, 8/9/10 septembre 2011, FAUCHON – 24/26 place de la Madeleine, 75008 Paris. Créations proposées à partir de 5 euros.

La rue des Martyrs ne manque pas d’animation. J’en discutais avec Sabine, la tenancière de l’échoppe, qui m’expliquait un peu les différents mouvements, installations et changements d’enseigne. Cette rue est en effet très commerçante et certaines des adresses sont de véritables institutions.

Parmi elles, la pâtisserie Seurre, dont la fermeture était intervenue en fin d’année dernière. En effet, son propriétaire – Gérard Seurre – prenait sa retraite sans qu’une succession ait pu être trouvée. Suite à cela, le local avait été pressenti pour accueillir une boutique de cosmétique appartenant au groupe Monoprix, ce qui n’avait pas manqué de provoquer un certain nombre d’oppositions.

J’ai appris ce week-end, par l’intermédiaire du DailyNeuvième que Sébastien Gaudard était en cours d’installation dans cette boutique, pour une ouverture prévue courant octobre. Ce pâtissier apporte avec lui un parcours prestigieux : passé chez Fauchon à l’époque Hermé puis chef pâtissier de la maison, créateur du Délicabar de la Grande Epicerie et plus récemment consultant. Son expérience et son goût du produit assureront, je n’en doute pas, la succession de Gérard Seurre, dont les créations étaient particulièrement appréciées par la clientèle.
C’est une excellente chose, car on ne peut pas dire que cette zone de Paris soit particulièrement pourvue en pâtisseries, la plupart des lieux proposant ce type de produit étant généralement des boulangeries. Comme je l’avais écrit ici il y a quelques temps, je pense que ce sont deux métiers différents, dont l’association n’est pas toujours bienvenue.

J’ai donc hâte de voir le résultat et d’essayer les gourmandises de M. Gaudard… Rendez-vous en octobre !

La période n’aura pas été facile. Certains jours, le découragement a failli me saisir. Nous étions en plein coeur du mois d’août, personne dans les rues, pas plus dans les boutiques. Que ce soit pour vendre ou pour acheter, d’ailleurs. J’ai du mal à comprendre cette habitude qui résume à considérer que l’on peut profiter de ses vacances en partant tous au même endroit, au même moment. En réalité, nous ne faisons que transporter avec nous le stress et la nervosité, oubliant bien souvent que ces périodes devraient être avant tout des moments privilégiés pour se ressourcer et rompre avec le quotidien. La rupture n’est pas flagrante dès lors que l’on continue à faire la queue dans les supermarchés  que l’on se retrouve amassés sur des plages… Cela m’échappe, mais je suis peut-être un peu obtus.

Trêve de considérations métaphysiques autour des vacances, ces retours de la fin août marquent également la réouverture progressive de l’ensemble de nos boulangeries « painrisiennes ». Une nouvelle année de gourmandises peut ainsi commencer. Avec un peu de chance, la créativité de certains artisans se sera éveillé pendant leurs congés, et nous aurons peut être de nouveaux produits à découvrir dans les prochaines semaines. Dans tous les cas, les personnels seront certainement moins fatigués et plus détendus, aussi bien en production qu’au service, ce qui peut laisser espérer des prestations de meilleure qualité.

La rentrée, c’est aussi la reprise des habitudes que l’on avait jusqu’alors. Nos boulangeries préférées étant réouvertes, on y retourne et l’on s’ouvre moins à ce qui se fait « à côté ». C’était un peu mon cas avant ce mois d’août, je dois avouer que je m’étais enfermé dans une certaine routine confortable, étant de cette façon assuré de déguster du pain à mon goût à chaque fois. Etre painrisien, cela doit être aussi savoir prendre des « risques » et accepter les découvertes, qu’elles soient positives ou négatives. Je vais donc essayer de continuer ce que j’ai commencé en août, et cela ne peut être que bénéfique à tous puisqu’au final, vous trouverez toujours plus de billets sur de nouvelles adresses !

Dans tous les cas, bon retour à tous, profitons encore un peu du calme de la capitale avant que tout reprenne son cours « normal », que cette cadence parfois infernale recommence à nous imposer un rythme de vie souvent effréné et épuisant. Paris est une ville exigeante, mais elle sait également donner en retour… du bon pain, notamment.

Souvenez-vous de la boulangerie Pain d’Epis, dont je vous parlais il y a quelques temps… J’avais appris peu de temps après que Thierry Dubois, le créateur de la boulangerie, l’avait revendue quelques semaines auparavant. L’acquéreur ? Une chaine de points chauds. Jusqu’à présent, peu de choses avaient changé, la gamme étant restée sensiblement la même.
Je suis passé devant la boutique cette semaine, et j’ai découvert – non sans une certaine tristesse – que d’importants travaux étaient en cours.
Leur objectif est certainement de transformer l’endroit en une boutique standardisée, correspondant aux couleurs et au concept de l’enseigne. Son nom ne vous dit peut-être rien car elle est encore assez peu présente dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie, mais celle-ci se nomme « Bonheur de Pains« . Jusqu’alors implantée dans l’Est de la France, l’entreprise semble vouloir s’installer dans la capitale, avenue Bosquet mais aussi dans le 3è arrondissement. Cela ne fera que de nouvelles adresses sans âmes, proposant une gamme de pains standardisée et inintéressante. C’est tellement dommage. M. Dubois semblait être pourtant passionné par la boulangerie, j’ai du mal à comprendre le choix d’un tel acquéreur. Le prix de vente n’y est certainement pas étranger.

Une boulangerie « painrisienne » de moins dans ce quartier… Fort heureusement, d’autres demeurent, comme celle de Stéphane Secco, non loin de là. Il faudra que je rédige un billet sur sa jolie boulangerie rose, un de ces jours prochains.

Si comme moi vous souhaitez chasser le bon pain malgré la période estivale, sachez qu’un document recensant les boulangeries ouvertes au mois d’août est disponible à l’adresse suivante : http://www.paris.fr/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=104208

Toutes les boulangeries n’y sont pas référencées (je pense notamment à Dominique Saibron, Véronique Mauclerc ou encore Bread & Roses, qui restent ouvertes cet été) mais cela offre déjà une bonne base pour savoir si votre boulangerie favorite est ouverte ou non. Cela évite ainsi de bien mauvaises surprises.

Je vous avoue avoir d’infinies difficultés à me divertir avec le peu de boulangeries « intéressantes » en ce mois d’août, mais c’est ainsi, il faut bien que les personnels prennent un peu de repos… avant de revenir encore plus en forme dès Septembre, pour nous offrir une nouvelle année de gourmandise au quotidien !