Suite à mon précédent billet, j’ai été contacté par l’attachée de presse de Dominique Saibron pour me proposer de le rencontrer. J’ai bien entendu accepté, avec – je ne vous le cache pas ! – beaucoup d’enthousiasme.
Ainsi, je me suis rendu dans sa boulangerie du 77 avenue du Général Leclerc vendredi.
Je n’écris pas ce billet parce qu’on me l’aurait demandé ou pour chanter des louanges parce que mon égo de petit blogueur a été flatté. Non, je le fais car j’ai été impressionné par la passion et l’implication de l’homme dans une démarche profondément qualitative.
Le produit, toujours le produit, avec les meilleures matières premières et des méthodes de fabrication alliant tradition et modernité pour parvenir à un résultat optimal. Dès son arrivée, il me demande « vous avez vu ma charlotte ? » – cela marquera la tonalité de notre entretien qui durera près de deux heures au total. Cette charlotte, c’était sa fierté du jour. Une nouveauté, qui s’étendra sur la durée car il compte lancer une gamme autour de cette pâtisserie, déclinée au fil des saisons (fraise-rhubarbe actuellement, chocolat à une autre période, etc.).
Bien entendu, c’est le pain qui reste roi en ce lieu. Un pain fabriqué avec une farine réalisée sur mesure, garantie sans aucun additif. C’est là une des particularités de sa boulangerie, car peu ont la possibilité d’assumer ce niveau d’exigence. Ici, cela est rendu possible grâce à un meunier ayant accepté de suivre Dominique Saibron dans sa démarche… et plus de 2000 clients quotidiens. Il faut dire que le lieu est une vraie ruche : nous étions à l’heure du déjeuner, entre la terrasse (complète tous les jours en cette saison) et la vente à emporter, les personnes défilaient sur cette vibrante place d’Alésia. Je me répète mais j’aime cette vie, cette lumière qui s’engouffre dans cette boulangerie, où s’activent pas moins de 46 personnes !
Je suis admiratif des hommes portant de telles passions, en ayant la capacité d’en vivre et de faire vivre des personnes autour. C’est pleinement le cas de Dominique Saibron, pour qui le pain est réellement quelque chose de sacré. D’ailleurs, il ne fait pas que se concentrer sur sa boulangerie, sa connaissance de la vie « painrisienne » est impressionnante. Impossible de le coller sur ses confrères !
Bien entendu, il va plus loin… au Japon, notamment, où il se rend régulièrement, suivant de près l’activité de ses 13 boutiques. A Paris, il en restera à une seule. Pour quelle raison ? Il tient à maintenir la qualité des produits réalisés, ayant trop assisté à la dispersion de boulangers devenus maintenant des « chaînes ».
Quand je vois tout cela, je me sens plus painrisien que jamais, amoureux de ces artisans créateurs de bonheur quotidien. Un bonheur accessible à chacun, quoi de plus simple (et pourtant complexe) que du pain. Merci de me faire rêver! (et oui, il faut bien penser à son petit plaisir personnel, parfois)