Certains artisans, après avoir voyagé, réalisé un parcours dans les « élites », être passés par les plus grandes maisons, … aspirent à plus de calme et de sérénité dans leur activité, et font pour cela le choix de s’installer à l’abri de la fureur de la capitale.

C’est en tout cas le choix de Nicolas Bernardé, qui, accompagné de son épouse, a jeté l’ancre à La Garenne-Colombes depuis deux ans. Deux ans, cela correspond au temps qu’il aura fallu au couple pour faire éclore ce beau projet, qui aura transformé l’ancien restaurant d’angle situé à proximité de l’église, « La Belle Epoque ». Le nom a été conservé, mais cela n’a plus grand chose à voir. Depuis mardi, c’est un univers de gourmandises qui s’épanouit ici, présenté dans un écrin élégant et soigné. La clientèle est invitée à découvrir les produits de ce Meilleur Ouvrier de France Pâtissier 2004 au travers de présentoirs et étagères claires et lumineuses, dans des teintes grises et beiges du plus bel effet. En parlant d’effet, comment ne pas parler celui produit par ce mur de confitures ? Il met en valeur les superbes couleurs de ces pots de fraicheur fruitée et nous rappelle que l’essentiel, ce sera toujours le produit, et que nous devons nous concentrer dessus.

Parlons-en, d’ailleurs, des produits. Ils sont le fruit des nombreux voyages de M. Bernardé et expriment une vision assez globale et poussée du métier de pâtissier-chocolatier-confiseur. En effet, il dépasse les frontières communément admises des gammes développées dans de telles boutiques en proposant des sels et huiles parfumés (aux épices, au piment d’espelette, à la vanille, au combawa…), des vinaigres ou encore des sucres aromatisés. Bien entendu, on retrouve des classiques, telles que les caramels, tablettes de chocolat, pâtes à tartiner, cakes… Tout en apportant à chaque fois une note singulière et originale. Caramel parfumé « tarte au citron », confiture banane-pamplemousse-griotte ou abricot-poire-dragée, guimauves intensément régressives… Rien ne manque pour satisfaire les plus gourmands et curieux.

Ici, pas de pâtisseries « fraiches », mis à part un produit de saison qui sera proposé le samedi uniquement, selon l’envie et la disponibilité des fruits. Tartes aux fraises, clafoutis, autant de classiques qui seront amenés à être déclinés par l’artisan au fil des mois. On peut cependant toutefois trouver une courte gamme de macarons, proposés à 1,2 euros l’unité, ce qui est loin d’être excessif au vu des tarifs pratiqués dans la capitale.
Ce choix a été fait pour permettre le développement d’une seconde activité : les cours de pâtisserie. En effet, il aurait été difficile de concilier l’implication nécessaire pour réaliser quotidiennement des produits de pâtisserie et proposer des cours de qualité.

Les pâtissiers « en herbe » – enfants ou adultes, d’ailleurs, puisque les deux publics sont visés – auront le choix entre trois formules : la première où ils seront spectateurs et assisteront à la réalisation de la recette par le chef, puis deux autres où leur niveau d’implication pourra aller jusqu’à la réalisation complète d’un gâteau. Tout cela se déroulera au sein du laboratoire de production, situé au dessus de la boutique. Au terme du cours, une dégustation sera organisée au sein d’un espace aménagé à cet effet dans l’espace de vente, puis les participants pourront repartir chez eux avec la création du jour. Un programme alléchant et gourmand !

Pour nous guider, mais aussi nous faire frissonner, rêver ou encore déguster – puisque c’est ce triptyque qui est mis en avant par Nicolas Bernardé sur ses sacs et divers éléments de communication -, c’est madame elle-même ainsi qu’une vendeuse-pâtissière (belle idée que d’avoir une personne polyvalente en vente, car cela garantit une très bonne connaissance des produits et lui permet d’avoir un retour direct de la clientèle) qui assurent cette tâche avec beaucoup de chaleur et d’écoute. Ainsi, le travail des 3 personnes oeuvrant quotidiennement au laboratoire est représenté au mieux.

D’ailleurs, pour avoir goûté quelques extraits de ce travail, notamment au travers d’une confiture banane-pamplemousse-griotte que j’avais acheté samedi, je dois dire qu’on sent ici une belle maîtrise des matières premières et un grand soin pour leur transformation. Le mélange était bien équilibré, chaque fruit s’exprimant à son tour, entre rondeur de la banane, acidulé-amertume du pamplemousse et douceur de la griotte. De plus, l’ensemble est assez peu sucré, ce qui est fort agréable. On regrettera cependant l’absence d’indication de Date Limite de Consommation, ainsi que sur la teneur en sucres du produit.

Dans tous les cas, souhaitons une belle réussite à cet artisan dans son entreprise.

Infos pratiques

2 place de la Liberté – 92250 La Garenne-Colombes (Transilien Ligne L, gare de La Garenne-Colombes) / tél : 01 41 19 02 74
ouvert les mardi, jeudi et vendredi de 10h à 19h30 et les mercredi et samedi de 9h30 à 19h30.
Site internet : http://www.nicolas-bernarde.com

6 réflexions au sujet de « Détours en banlieue : Nicolas Bernardé – La Belle Epoque, La Garenne-Colombes, des gourmandises et des cours »

  1. Au détour d’une rue, une belle surprise que l’ouverture de ce magnifique commerce. Dans la vitrine, de belles gourmandises multicolores m’ont donné envie d’en savoir plus, j’ai poussé la porte et je n’ai pas été déçue…

    Chaleureusement accueillis par le personnel et aussi par le « Maître » des lieux, Nicolas Bernardé lui-même.

    On se régale déjà par le regard et ensuite on craque pour quelques douceurs sucrées et autres.

    J’espère que vous aurez l’occasion de découvrir à votre tour les belles réalisations gourmandes…

  2. Une adresse ou il faut absolument faire une halte. Des macarons savoureux et originaux qui réveillent les papilles!!
    Une boutique décorée avec beaucoup de goût et un accueil des plus chaleureux !!!
    Cette boutique vaut vraiment le détour alors si vous êtes gourmands …..

  3. Au hasard d une promenade,j’ai découvert la belle époque Miami Miami la galette des rois j habite un peu loin pour y retourner,mais à l occasion…

  4. Bonjour d’une Bisontine par adoption.
    J’ai entendu parler de votre installation. Je suis une ancienne parisienne de Colombes. Le mot « Arts » dois vous mettre sur la piste. J’ai cherché et j’ai trouvé votre site. Connaissant le quartier à la Garenne Colombes je n’ai pas de mal à situer votre magasin. Je connaissais le futur emplacement. Par Amies ou famille vous appréciant pour votre gentillesse et vos produits du passé que j’avais eu l’occasion de goûter, j’ai d’excellents échos de vos produits aujourd’hui. Je serai à Colombes fin Février début Mars et ne manquerai pas de franchir la porte de votre magasin le mercredi matin…
    Qui suis je pour avoir hâte de goûter du bon chocolat et entre autre en ramener à Besançon ?

    Je vous souhaite de nombreux et sympathiques clients en ce début d’année 2012 et pour chaque jour de l’année.

    A bientôt ma visite à « la Belle Epoque ».

  5. Dès que l’on rentre dans son magasin nos sens sont en éveil, le plaisir des yeux et de l’odorat. Nous sommes accueilli gracieusement par le personnel et Mme Bernardé très professionnellement.
    Je viens de faire un cours de macaron, c’était magique. Le chef nous parle généreusement de la recette, il nous fait partager sont goût pour la pâtisserie. Ce n’était que du bonheur et croyez-moi, cela vaut le détour. Je conseil à tous d’y faire un tour, vous ne le regretterez pas.

  6. Jai eu la chance de travailler avec le « maitre » dans les années 90 à LEVALLOIS PERRET
    et je savais déjà à l’époque qu’il ne pouvait que réussir.
    Heureux de l’évolution de sa carrière. Habitant dans la Somme, j’espère, avoir un jour la
    chance de pouvoir découvrir son magasin.
    Un petit coucou d’un ancien collègue de travail.
    Amicalement.
    Patrick

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