Prendre l’air, quitter la grisaille parisienne. Je crois que c’est un peu ce à quoi aspire tout francilien qui se respecte. Septembre, les vacances viennent de s’achever et le retour au quotidien doit être parfois un peu difficile pour certains. Certes, j’aurais du mal à parler en connaissance de cause, mais c’est un sentiment que je peux aisément comprendre.
Pour autant, il ne faudrait pas oublier que l’Ile-de-France demeure une région pleine de contrastes, avec de belles possibilités de s’évader à moins de 30 minutes de la capitale. Moi même banlieusard, il ne me faut que quelques minutes de marche pour retrouver le calme des prés et de la verdure… Certes, rien de bien gourmand ni d’exceptionnel, mais il y a autre chose dans la vie.
De l’autre côté, au Nord-Ouest de Paris, quelques villes ne manquent pas de charme et sauront satisfaire nos appétits de découvertes… Parmi elles, Saint-Germain-en-Laye. En sortant de la gare, on comprend vite que l’on a quitté la capitale mais pas tous ses traits : ici, c’est la vie de château… Pas seulement au travers de celui qui nous accueille majestueusement, mais aussi avec une atmosphère somme toute assez bourgeoise.
La plupart des grandes enseignes l’ont bien compris et se sont implantées dans le centre-ville, qui ne manque par ailleurs pas de charme avec une belle partie d’allées piétonnes.
Faisons donc quelques escales sous l’angle painrisien… A commencer par le pain, qui ne semble pas vraiment être une grande préoccupation pour les Saint-Germinois, malgré l’existence d’une « rue au Pain ». Ainsi se côtoient à quelques mètres deux enseignes du groupe Le Duff – La Brioche Dorée et le Fournil de Pierre -, non loin du château. Paul est aussi présent un peu plus loin.
Eric Kayser s’est également installé ici, avec une boutique plutôt originale : elle possède en effet un côté pile et un côté face. Présente sur deux rues, une entrée se présente comme « la pâtisserie » et l’autre comme « la boulangerie ». D’ailleurs, la gamme sucrée qui y est proposée est fort différente de celle développée sur Paris, ce qui laisse supposer à une réalisation locale des produits (à l’inverse des boutiques parisiennes, dont la plupart sont livrées depuis Ivry). Pour le pain, rien d’exceptionnel.
Un des seuls artisans à tirer son épingle du jeu est sans doute M. Gouley et sa « Gerbe d’Or », récompensée de bien nombreux prix (2è au concours de la Meilleure Tarte aux Pommes d’Ile-de-France en 2008, divers classements au concours de la meilleure Galette aux Amandes…). Sa baguette Rétrodor est de bonne facture, même si le reste de la gamme est plutôt modeste.
Le plus intéressant se trouve sans doute du côté du sucré, avec plusieurs maisons gourmandes. A commencer avec Petit Gâteau, une pâtisserie-atelier où petits et grands pourront autant déguster qu’apprendre à créer grâce à des cours.
L’histoire de l’endroit est d’ailleurs plus intéressante, car c’est une hollandaise, Meike, qui en est à l’origine. Cette pâtissière aux accents néerlandais est parvenue à convaincre une population très française grâce à de charmantes petites tartes aux multiples déclinaisons (citron meringuée, chocolat, …). Non contente d’avoir réussi ce challenge, elle a décidé de le dupliquer dans son pays d’origine, et c’est tout récemment qu’elle a fait ses valises pour réaliser ce projet. A présent, la boutique Saint-Germinoise a été reprise par des personnes continuant dans le même esprit.
Impossible de ne pas citer la pâtisserie Grandin, qui fait figure d’institution locale. Ce membre de l’association Relais Desserts perpétue la tradition en réalisation chaque jour divers entremets, macarons et pâtisseries classiques. La boutique a conservé sa façade historique tout en étant rénovée à l’intérieur, dans un style plutôt moderne et élégant.
A quelques pas, la famille Osmont propose ses gourmandises, avec pour chef un MOF, passé au Ritz pendant 10 ans, avant de faire le choix de s’installer à Conflans Saint-Honorine. Dans cette boutique « bis », on retrouve les macarons et chocolats de la maison, en plus de quelques entremets un peu trop réguliers et tapageurs à mon goût, l’ensemble ne faisant plus vraiment artisanal ni attirant.
Ne quittons pas la cité sans un détour par chez Pascal le Gac, fameux chocolatier ayant longtemps oeuvré au sein de la Maison du Chocolat. Sa petite boutique, où règnent les effluves sucrées du laboratoire installé juste derrière, est un véritable lieu de perdition pour les amateurs de ganaches (belles déclinaisons autour des fruits et des épices), tablettes de pure origine, friandises et bouchées variées ou encore macarons et pâtisseries (éclairs, tartes aux chocolat, … une gamme courte et accessible). On appréciera l’accueil particulièrement charmant et les prix très modérés en comparaison aux chocolatiers parisiens, pour une qualité plus qu’équivalente.
Voilà donc une bien jolie cité, située à seulement 30 minutes du centre de Paris en RER A, qui offre autant de perspectives gourmandes qu’historiques (avec son château et donc son passé de Ville Royale), ainsi que des possibilités de promenade reposantes dans le grand parc situé tout juste en sortie de la gare.
Je confirme que les chocolats de Pascal Le Gac sont excellents. On trouve rarement à Paris ce niveau de qualité à un prix « raisonnable » (80 € le kg, de mémoire). Pour information, une partie de sa gamme de chocolats est vendue à Paris dans une boutique que j’affectionne particulièrement qui propose les chocolats de plusieurs chocolatiers (je ne sais pas si je peux la citer ici…).
Sa boutique de St Germain en Laye m’a l’air bien appétissante. Dommage qu’elle soit un peu éloignée. Mais je pense y aller tout de même avant la fin de l’année pour mes chocolats de Noël.
Salut ! Et oui st Germain et ces plaisirs 😉 As-tu fait un crochet chez Patrick Roger ? mon chocolatier par excellence bien que pas donnée lol
Eric Kayser est l’un des derniers implantés sur la commune … La boutique n’est d’ailleurs pas de lui il c’est contenté de mettre une plaque avec son nom .
Mais sincèrement la Gerbe d’Or est pas mal !
Patrick Roger a déjà beaucoup de boutiques dans Paris, je n’ai pas vu l’intérêt d’y passer, autant privilégier les artisans locaux.
Pour Eric Kayser, oui, j’ai bien vu que la boutique avait une histoire avant son arrivée. Mieux vaut se tourner vers de petites boulangeries comme la Gerbe d’Or, justement, dont la Rétrodor vaut largement la Monge proposée un peu plus loin…
Vous voulez sans doute parler de Via Chocolat au 5 rue Jean Baptiste Pigalle, dans le 9è arrondissement. Leur démarche est effectivement intéressante. Eloignée peut-être, mais pas tant que ça : si on y pense, on met parfois tout autant de temps à relier deux extrémités de Paris…
C’est bien de Via Chocolat dont je parlais !
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