J’ai beau courir le pain dans les rues de Paris la plupart du temps, je reste avant tout un banlieusard, avec les avantages et les inconvénients que cela comporte. J’apprécie le fait de pouvoir profiter du calme d’un dimanche matin, d’entendre la nature s’éveiller sans nuisance automobile, ou juste d’avoir des coins de verdure encore sauvages… mais d’un autre côté, je suis loin de disposer de tout ce que j’aime dans la capitale, et notamment… de bonnes boulangeries.
J’en ai essayé de nombreuses, en me demandant parfois comment terminer ce bout de pain insipide et déjà ramolli bien qu’acheté une heure avant. Bon, il faut serrer les dents, mais pas trop fort pour que ça passe. Après tout, ça nourrit le corps, tant pis pour l’esprit.
Le hasard fait bien les choses, je l’aime bien lui. Un matin j’ai enfin découvert une adresse qui satisfasse mes aspirations painrisiennes.
Parlons un peu de Mandres-les-Roses, cette charmante bourgade du Val de Marne. Elle porte un nom qui rappelle son histoire : elle a longtemps eu pour principale activité la production de roses. D’ailleurs, elle était desservie par une ligne de train se terminant à Paris, non loin de la Gare de Lyon, où des traces subsistent encore : en effet, la « promenade plantée » était une partie de cette « train des roses ». A présent, la production est plus anecdotique bien qu’elle existe encore. La ville a néanmoins conservé son aspect rural, ce qui la rend très agréable à vivre. Je n’en suis qu’à quelques kilomètres et à chaque fois que je m’y rends, c’est un peu comme si je partais en pleine campagne.
Le centre-ville n’est pas très grand. Deux épiceries, deux boucheries/charcuteries/traiteurs, deux cafés, une pharmacie… et deux boulangeries. Je passerai sur l’une d’entre elles, le pain est exceptionnellement mal réalisé. L’autre se nomme La Grange aux Saveurs et propose, quant à elle, des produits particulièrement intéressants pour une boulangerie de banlieue.
En fait, c’est peut être la plus painrisienne des échoppes du secteur, car l’artisan à sa tête est un ancien collaborateur de Christophe Vasseur. Ainsi, on retrouve ce qui fait le succès de Du Pain et des Idées : flûte à l’ancienne, Pagnol, Pain des Amis, petits pains fourrés, escargots, Mouna… Certes, les cuissons sont différentes, les saveurs également au final, mais cela se tient très bien. Les tarifs restent assez élevés en comparaison de ce qui peut se pratiquer dans le secteur, mais cela n’empêche pas à cette petite boutique de connaître une belle affluence, que ce soit en semaine ou en week-end.
La gamme est assez large, complétée par des pâtisseries classiques mais de plutôt bonne facture, avec notamment la présence d’une superbe tourte au levain naturel, vendue au poids, ainsi que divers pains complets, aux céréales ou briochés… Aucun additif, de la farine de tradition (provenant des Moulins Fouché, cela reste donc très « local » !) et surtout des méthodes de fabrication réellement artisanales, laissant du temps au temps et utilisant peu de levure, de la pâte fermentée ou du levain.
L’accueil est serviable, attentif et efficace. Madame y veille au grain, j’aime bien ce petit côté familial, cela fait encore très rural !
Infos pratiques
19 rue du Général Leclerc – 94520 Mandres les Roses / tél : 01.45.98.90.41
ouvert du mercredi au dimanche de 7h à 20h (7h-13h / 15h30-20h le dimanche). – ouvert le mardi du 1er au 31 juillet.
Avis résumé
Pain ? C’est le point fort de cette boutique. On retrouve les spécialités de chez Du Pain et des Idées, tel que le Pain des Amis, avec ce bon goût de fumé, de caramel. La flûte à l’ancienne se défend très bien également, ainsi que la tourte au levain naturel à l’acidité particulièrement bien dosée.
Accueil ? Agréable, courtois et très professionnel. La patronne des lieux nous accueille régulièrement et entretient une vraie relation de proximité avec les clients de la boulangerie, ce qui est très important dans une petite ville telle que celle-ci, où les commerces sont de véritables vecteurs de lien social.
Le reste ? La Mouna, cette brioche délicatement parfumée à la fleur d’oranger, est irrésistible. Les escargots aux différents parfums (nutella, pistache, praline…) sont également très intéressants, bien que les chouquettes au chocolat ne manquent pas d’attirer le regard. Les pâtisseries sont fraîches, classiques, cela se tient.
Faut-il y aller ? Si l’on passe dans ce charmant coin d’Île de France, bien sûr ! Sinon, cela peut aussi être l’occasion d’une promenade, histoire de changer de cadre et de quitter un peu nos terres painrisiennes. D’autant que l’adresse est ouverte le week-end, ce qui fait une bonne raison de plus de partir à sa découverte.
[Mise à jour, dimanche 26 juin 2011]
Petite surprise en me rendant dans la boutique… Mon article imprimé en vitrine, et de chaleureux remerciements. Non, c’est moi qui doit vous remercier de me fournir du bon pain, près de chez moi ! En tout cas, c’est le type de surprise qui vous illumine une journée.
monsieur, je vous rejoins en tout point de vue sur votre commentaire concernant la boulangerie La Grange aux Saveurs, je connais très bien les heureux propriétaires des lieux qui se sont donnés beaucoup de mal pour en arriver a ce niveau de qualité.bon courage a eux.
Heureux que vous partagiez mon point de vue, effectivement, on sent que les propriétaires de cette boulangerie aiment profondément leur métier et s’y investissent énormément. C’est tellement rare, et c’est pour cela que j’ai voulu parler d’eux.
Je ne peux que conforter ces commentaires : pain d’une excellente qualité (ainsi que la patisserie) et l’accueuil chaleureux. A recommander si vous habitez dans la région.
Je confirme tous les dires. Mais je suis étonnée que l’on ne parle des macarons!
La nouveauté ceux au caramel beurre salé, je les recommande particulièrement.
Et les petites citations du jour sur le tableau rajoute au charme de ce bon lieu ainsi
qu’à sa charmante propriétaire.
Accueil très limite selon les vendeuses et surtout sandwichs à éviter !!! On dirait qu’ils sont fait avec les pieds, ça fait plusieurs fois qu’on m’y vend des sandwichs préparés en dix secondes qu’il faut refaire derrière afin que ce soit mangeable. Je n’y retournerai pas.