Quand vient l’heure de la fin, il est parfois difficile de savoir par où commencer. Les mots manquent pour décrire ce qui représenta 10 ans de ma vie : bien plus que d’écrire quelques mots sur un espace numérique, le painrisien m’aura changé, fait grandir, donné envie d’explorer de nouveaux horizons.
Deux ans après le dernier billet publié ici, je reviens pour une dernière fois. Hors de question en effet de laisser ce goût d’inachevé après tant de chemin parcouru ici mais aussi dans les rues de Paris, dans les fournils de France, auprès de tous ces professionnels qui ont partagé avec moi bien plus qu’un morceau de pain. Parfois les échanges ont été rudes, et si je dois reconnaître des erreurs sur la forme, la sincérité de mon engagement et de mes convictions n’aurait pu être remise en cause.
Je laisse un peu de moi dans ce renoncement : j’ai longtemps pensé que je reprendrais le cours de mes aventures ici, vous partageant mes pensées sur le secteur de la boulangerie-pâtisserie aussi librement que j’ai pu le faire par le passé. C’était une illusion. Il faut aussi savoir renoncer pour imaginer autre chose, sans jamais oublier : je ne suis plus celui qui, un jour de 2011, s’est lancé naïvement à la conquête d’un univers aussi familier du public qu’obscur dès lors qu’il s’agit d’en découvrir les rouages. J’ai été impatient parfois, curieux toujours, je n’ai jamais abandonné. Je n’abandonne pas.
Je voulais une dernière fois vous remercier, vous tous : ceux qui m’ont apprécié, ceux qui m’ont bousculé, parfois de façon vive. En arrivant ici, j’aimais le produit, cette savoureuse conséquence de la rencontre d’un savoir-faire millénaire et de la beauté de la nature. Je repars en aimant les femmes, les hommes, qui sont à l’origine de toute cette magie. Je vous aime – et cet amour m’oblige, non seulement à vous respecter, mais à m’améliorer toujours pour accompagner les mouvements qui vous traversent.
Ce n’est pas un point final. C’est le début de milliers d’autres histoires. Merci.