Les codes du luxe que l’on veut de plus en plus attribuer au secteur alimentaire finissent souvent par être ennuyeux. On oublierait presque qu’il ne s’agit que de nourriture, pour s’intéresser à des considérations quasi-métaphysiques d’apparence, de message, d’emballage, … ajoutez à cela des vendeurs endimanchés, qui nous souhaitent sans sourciller une « excellente dégustation » et le tableau achève d’être complètement triste.
Laurent Favre-Mot a ouvert ce matin sa première boutique parisienne, à contre-courant de cette tendance. Ce pâtissier iconoclaste a quitté la cité phocéenne pour rejoindre la capitale, suite à de nombreux déboires liés à la culture locale. A présent, c’est dans le dynamique quartier de Pigalle, à proximité de la rue des Martyrs, que l’on pourra découvrir son univers.
Le devanture n’est pas encore très expressive, peut-être n’est-elle pas terminée. Dans tous les cas, l’essentiel est à l’intérieur. Pas de poudre aux yeux, un décor sobre, des poutres apparentes, une grande table au fond de la boutique, pour un lieu sympathique malgré l’espace relativement contraint. L’essentiel de notre attention se concentre à l’entrée, avec la vitrine des pâtisseries.
On y trouve des créations gourmandes et généreuses, au visuel sobre mais néanmoins bien fini. Têtes de mort et autres détails s’invitent dans le décor et marquent l’univers « rock n’roll » du chef. Tarte vanille en deux textures et noix de pécan, cheesecake sans cuisson dans sa boite en bois, verrine chocolat-choux-mikado, tarte yuzu, club sandwich, … il y en a pour tous les goûts.
Au delà de la créativité, Laurent Favre-Mot a bien compris l’essentiel pour réaliser une pâtisserie savoureuse : la fraicheur et la qualité des matières premières. Chocolat pure origine Chuao, pistache de Bronte, fraises des bois françaises, … autant d’ingrédients qui justifient sans doute les tarifs très parisiens pratiqués ici, avec des pâtisseries individuelles proposées entre 5 et 7 euros. Quelques propositions gourmandes et régressives s’invitent aussi dans l’offre : madeleines enrobées de chocolat, sablés garnis de ganache, cakes, …
J’ai donné de ma personne (si si, je vous assure, c’est difficile) et j’ai ainsi goûté le Club sandwich (biscuit financier vanille, crème vanille, crème noix de pécan) et le « fucking dark chocolate » (biscuit cookie aux noix et chocolat, ganache chocolat noir, quenelle de chantilly chocolat au lait). On y retrouve des saveurs franches, un bon dosage du sucre, ce qui en fait des créations très recommandables.
Terminons par un petit mot au sujet du charmant accueil, avec une équipe de vente au moins aussi tatouée que le chef lui-même. Souhaitons donc à cette nouvelle aventure beaucoup de réussite, d’autant plus qu’elle amène un souffle de fraicheur sur le domaine sucré, dans un quartier beaucoup d’acteurs ont tendance à vivre de leur réputation.
Infos pratiques
12 rue Manuel – 75009 Paris (métro Notre-Dame-de-Lorette, ligne 12)
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Mais très franchement : poutres apparents murs en pierre juste peintes, cloches en verre … Tu ne crois pas que tout cela aussi est représentatif d’une nouvelle forme de luxe, celui de la fausse-simplicité, que seuls certains peuvent se payer?
Bof. Quand bien même est-ce le cas, je trouve que l’on se sent bien dans cette boutique et que l’on ne cherche pas à nous en mettre plein la vue, et c’était simplement ce que je voulais saluer. A l’inverse, comme je l’ai indiqué, les tarifs nous rappellent très rapidement que nous sommes dans le milieu de la pâtisserie « haut de gamme »…
A 7 euros la patisserie c’est un rocker en perfecto de couturier pardon de créateur.Il faut dire que dans le quartier les artisans se nomment Maître fromager,Maître coloriste et Maître… j’ai oublié le 3ème
1re visite samedi 24 octobre 2015 en fin d’après-midi. Plus énormément de choix vu l’heure. Trois personnes dans la boutique : Laurent Favre-Mot en train de discuter avec une amie / cliente ? et une vendeuse. Pas un sourire du patron, accueil nettement plus charmant de la vendeuse. Quant à l’essentiel, les pâtisseries, testé le cheesecake et une verrine à base de chocolat et noisettes. Bonnes, mais trop sucrées à notre goût. Cela dit, j’y retournerai pour essayer d’autres choses. On aura peut-être droit à une risette…
J’avais découvert sa pâtisserie a Marseille ou j’étais de passage. Déçue de ne pouvoir y retourner, les recherches sur Internet m’ont donné le fin mot de l’histoire…. Aussi pas de doutes lorsque je retournerai a Paris je prévois déjà une visite et j’en fais la pub autour de moi ! Bravo, ses gâteaux sont un délice, j’ai tant aimé le dôme vanille et noix de pecan !
De jolis gâteaux .
Une belle surprise pour les papilles
Un accueil très froid
Dommage !