Ce sont peut être des rêves d’enfant que peuvent naître les plus belles histoires. Beaucoup de petites filles ont rêvé de devenir vétérinaires mais ne le sont pas aujourd’hui, c’est vrai. On finit toujours par mettre de côté nos aspirations profondes, car c’est bien ça, devenir adulte… Apprendre à devenir « sérieux », à renoncer aux choses. Heureusement, il reste encore quelques notes de gaieté dans ce monde bien conformiste.

Thierry Teyssier croît encore en ses rêves, visiblement. Cet entrepreneur à succès, fondateur de l’agence d’événementiel Lever de Rideau, en a même fait son métier. Non seulement il réalise les siens, mais également ceux des autres. Avant de le faire de le faire en France, il l’a fait à l’international au travers des « Maisons des Rêves« , dans lesquelles il propose des séjours d’exception. Chacune des maisons possède une thématique bien particulière et offre une expérience assez unique en son genre. Cela reste réservé à une clientèle fortunée, puisque les tarifs sont élevés.

Plus près de nous, et vraiment plus accessible, il a choisi de « vendre du rêve » au travers de l’univers de la gourmandise. C’est ainsi que la Pâtisserie des Rêves est née. Ouverte depuis septembre 2009 en plein coeur du septième arrondissement, sa vitrine affiche la couleur : gigantesques brioches feuilletées, boites roses très girly, … Bienvenue dans vos rêves gourmands. Ce qui marque le plus ici, ce sont ces cloches réfrigérées dans lesquelles sont présentées les différentes créations. Cela peut paraître assez « clinique », pour autant, le fait qu’elles soient placées à hauteur d’enfant et de façon circulaire atténue cet aspect. Dans ces écrins, beaucoup de classiques revisités : un Paris-Brest et ses coeurs de praliné coulant, des éclairs, un Saint-Honoré, diverses tartes de saison… Le crédo ? Considérer que la mode se démode, et qu’il faut retourner au classicisme. Version « quatre étoiles », cependant, en atteignant des sommets en terme d’aspect et de qualité de réalisation.

La gamme se complète de viennoiseries (chaussons aux pommes, brioches, kouign-amann, …) mais aussi de kits permettant de réaliser à son tour des pâtisseries chez soi (notamment pour le baba au rhum, à imbiber). Les portions sont généreuses, tout est très gourmand en affichant des tarifs relativement raisonnables.
Depuis avril 2010, le rêve se vit aussi à table, au travers d’un salon de thé ouvert rue de Longchamp. On y retrouve la même offre, complétée par des choux aux multiples saveurs et réalisés à la minute – assurant ainsi un plaisir intact lorsque le gourmand croquera dans la pâte à chou, si délicate et sensible à la réfrigération. Divers granités et infusions chaudes ou froides sont également proposés, ainsi que des desserts « à la cuillère » le week-end.

Le concept est bien ficelé, preuve en est de la Palme d’Or attribuée par le Leaders Club à Deauville cette année. Les ambitions de M. Teyssier ne se limitent pas à ses deux boutiques, et il compte bien leur adjoindre deux petites soeurs rapidement. Au delà de cette expansion, la gamme est appelée à se développer, notamment au travers de la confiserie. J’ai eu l’occasion de croiser cet homme très sympathique cette semaine, et il m’a fait découvrir leurs pâtes de fruit rondes, au coeur coulant, ainsi que divers sablés au glaçage parfumé et coloré. On sent bien que tout part de l’univers de l’enfance, les produits proposés étant délicieusement régressifs.

De leur côté, Philippe Conticini et Angelo Musa – chargés de la pâtisserie – continuent de déployer leurs efforts, notamment au travers d’un nouveau kit à gâteau élaboré autour du Champomy. La rentrée promet d’être gourmande, et il n’y a pas de quoi s’en plaindre.

Pour parfaire le tout, je terminerais simplement sur l’accueil et l’ambiance au sein des boutiques. Entre des vendeuses charmantes, un service efficace (en boutique et au salon de thé), une ambiance douce et rassurante, rien ne vient perturber le plaisir et l’on peut se laisser aller « au rêve » en étant conseillé au mieux. Je retiens surtout la générosité de l’entreprise, toujours heureuse de faire découvrir ses produits à la clientèle.

Infos pratiques

Deux boutiques (dont une avec un espace salon de thé) dans Paris. Plus d’informations sur le site (malheureusement assez simpliste) : http://www.lapatisseriedesreves.com/

Faut-il y aller ? Oui, car on y retrouve non seulement d’excellents produits (ne pas rater les tartes aux fruits de saison, le Fruitier, le Saint-Honoré ou encore le Paris-Brest), mais aussi une ambiance chaleureuse et un univers très gourmand. L’ensemble fait preuve d’une belle cohérence et il n’y a vraiment que peu de risques d’être déçu.

2 réflexions au sujet de « La Pâtisserie des Rêves, un concept loin d’être cloche »

  1. Ping : Une rentrée chargée et italienne à la Pâtisserie des Rêves | painrisien

  2. gros coup de gueule sur les prix,le grand cru qui se pred 40 centimes depuis juillet(si je ne me trompe pas il etait a 5,20), un chausson a 2,60 et une part de cake (minuscule) a 2,90,faut arreter,ok pour le principe cloche de verre et l’esprit regressif mais la c’est contradicoire,faut pas prendre les gens pour des cloches (desolé c’etait facile) ,pourtant c’est pas vraiment le genre de conticini que j’apprecie,mais entre ca, la reputation un peu surfaite des produits en general et le lieu qui se transforme peu a peu en ladurée genre l’endroit ou il faut prendre ses patisserie etre vu ,je vais peut etre me dispenser d’un passage la prochaine fois que je vais a paris

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