Le painrisien fêtera ces jours-ci ses deux ans d’activité régulière. (il avait été créé en février 2011, mais n’est devenu actif qu’à partir d’avril)
Pendant cette période, plus de 200 boulangeries auront été visitées et référencées sur la fameuse carte, tandis que près de 600 billets étaient rédigés autour de ces lieux, de leur actualité, de leurs produits… mais aussi de tout ce qui fait la « vie painrisienne ».

Le chemin parcouru est gigantesque, aussi bien en nombre de kilomètres, de mots, que par l’esprit et la réflexion. Jamais je n’aurais pensé atteindre une telle longévité, et surtout cette ouverture et cette compréhension du monde de la boulangerie-pâtisserie. En effet, le temps où j’exigeais la « perfection quotidienne » est bien loin, et c’est avant tout la profession dans sa vie et son mouvement perpétuel que je tente de dépeindre aujourd’hui, en y incluant humain et sensibilité.

On m’a parfois menacé, plus souvent critiqué, mais si je continue à écrire c’est parce que je pense qu’il y a encore beaucoup à défendre et à mettre en valeur : chaque jour, nos artisans perpétuent une culture et un savoir-faire exceptionnels, qui ont bien peu d’équivalents s’ils sont réalisés dans les règles de l’art. Ces fameuses règles, cette tradition du pain, nous nous devons de la préserver et de la magnifier. Cela se traduit par des engagements marqués tout au long de la filière : des champs au fournil, matières premières et méthodes de fabrication doivent être au diapason… Tout cela pour aboutir à un produit respectueux du consommateur, mais aussi de ceux qui le font : hors de question de sous-considérer les agriculteurs, les ouvriers boulangers, les acteurs de la meunerie artisanale… Le pain doit être bon pour tout le monde.

Bon, il ne l’a pas toujours été pour moi. Je dois dire que j’ai eu des expériences plutôt désagréables au fil de mes parcours, même si cela reste bien peu comparé au plaisir de découvrir le travail d’artisans talentueux. Au delà de ça, on m’a diagnostiqué cet été une « possible » intolérance au gluten – écartée depuis… Autant vous dire que cela n’aide pas à apprécier les produits à base de blé. En deux ans, j’aurais parfois écrit au bord de l’épuisement, de la crise de nerfs, … mais c’était mon « engagement », et je continue à le tenir. Ces derniers mois ont été particulièrement difficiles, la faute à une santé fragile et à un froid tenace. Cela m’a obligé à revoir mes projets : je ne passerai malheureusement pas mon CAP Boulanger en juin, comme je le souhaitais initialement. Pour autant, l’idée n’est pas abandonnée et j’espère bien pouvoir la concrétiser à moyen terme.

Malgré ces difficultés et ces revirements, il faut continuer à écrire l’histoire : bien sûr, en vous faisant partager mes découvertes boulangères et plus globalement painrisiennes, mais aussi en allant plus loin dans la mise en avant de nos boulangers talentueux. Ainsi, je souhaite développer une série de portraits d’artisans, où l’homme et sa démarche seront pleinement exposés. J’invite d’ailleurs dès à présent l’ensemble des boulangers lisant ce billet à prendre contact avec moi afin que nous organisions une rencontre.
Le développement du painrisien ne s’arrête pas là : l’outil mobile promis depuis quelques mois doit sortir de terre, ainsi que d’autres outils destinés plus directement aux professionnels du secteur : l’expertise développée au fil du temps doit à présent trouver un intérêt concret pour faire évoluer la boulangerie.

Bref, vous l’aurez compris, vous pouvez compter sur le painrisien pour évoluer et vous rapprocher toujours plus de la réalité de la boulangerie… Affaire à suivre !

6 réflexions au sujet de « Plus de 600 articles et 200 boulangeries visitées : point d’étape painrisien »

  1. Ravi d’être le premier à laisser un commentaire pour avant tout te manifester mes encouragements et mes félicitations pour ta ténacité. C’est aussi parce que tu as eu des critiques, et que tu les as intégrées dans ta démarche que tu as progressé. En premier loin, il faut que tu prennes soin de toi pour continuer ton aventure. Après Steven Kaplan et Michel & Augustin en 2005 (Painrisiens en leur temps), il est temps de faire un guide, entre autres choses . A bientôt, et je te parlerai de mon association pour un musée vivant du pain et de la boulangerie (www.museedupain.fr)
    Bien à toi, François Dumoulin

    • Merci François. Tout à fait d’accord au sujet des critiques, elles font avancer et sont nécessaires pour évoluer dans sa façon de voir les choses.
      Le guide, oui, bien sûr, il faut pour cela trouver un éditeur et la chose n’est pas aisée… Cela viendra, sans doute.
      A bientôt, et avec grand plaisir pour échanger au sujet de ce projet de musée vivant.
      Rémi

  2. Bonsoir,
    Continuez ainsi, vous me faites apprécier la façon dont on goûte le pain. Je sais basiquement faire la différence entre industriel et artisan, mais je ne connaissais pas toutes les subtilités, j’apprends. En plus, vous défendez admirablement bien les vrais bons boulangers en faisant abstraction du marketing. Ne vous laissez pas démonter par les menaces, c’est une marque de respect.
    Merci.

  3. Bravo encore et surtout continue… Parce que tu es à l’origine de mon amour du -bon- pain, moi qui pendant près de 20 ans n’ait trouvé aucun intérêt à cet aliment. la faute aux baguettes de supermarché achetées par manque de temps (mauvaise excuse, s’arrêter à la boulangerie prend quelques minutes à peine) par mes proches. Merci encore! (Note: j’aimerais bien qu’on se revoit, un de ces jours, autour d’une pâtisserie ou d’une visite en boulangerie… J’aimerais bien voir comment tu goutes du pain!)

      • Je m’explique mal je crois… Enfin bref, je viens de tilter que c’est bientôt la « fête du pain » à paris. je suppose que tu vas aller, pour l’occasion, faire un tour là où des choses se dérouleront… Tu accepterais que l’on y aille ensemble? Comme tu as déjà vécu les précédentes années, je te prendrais bien comme guide… ^^

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