15
Août
Quand Paul m’envoie un communiqué de presse, il y a comme un… blanc
4 commentairesCeux qui me lisent régulièrement auront fini par le comprendre, je ne suis pas un grand amateur des conventions, des institutions et façons de faire usées. Au contraire, j’aurais plutôt tendance à être iconoclaste et presque… anarchiste ? On ne se refait pas, que voulez-vous. Ainsi, j’ai développé une légère aversion vis à vis du système bien rodé des communiqués de presse, orchestré par agences et chargés de relations publiques. Ma préoccupation est avant tout la sincérité de l’information fournie au lecteur : comment peut-elle l’être pleinement dès lors que l’on doit défendre un intérêt commercial ?
Se pose aussi la question des invitations et cadeaux offerts aux bloggueurs : sommes-nous tout à fait capables de garder la tête froide ? Mon propre jugement n’a-t-il pas été influencé les fois où j’ai été invité ?
Dans le cas présent, je dois dire que j’ai plutôt souri, et que si je vous en parle, c’est que la chose m’a un peu surpris. En effet, vendredi dernier, j’ai reçu un email provenant du service Communication de Paul. Vous imaginez le sentiment partagé entre honneur et fierté que j’ai pu ressentir : moi, petit bloggueur, suis ‘reconnu’ par une si grande entreprise. En fait, il y a eu comme un… blanc.
Oui, l’objet du communiqué est les produits « blancs » que l’enseigne lance à la rentrée.
Rien de bien innovant en réalité, puisque Paul se contente de retravailler légèrement de grands classiques : il est ainsi question du macaron Vanille, renouvelé et réalisé à partir d’une ganache au chocolat blanc (mister obvious est passé par là) et de vanille de Madagascar. Le plus original reste sans doute le carré feuilleté, garni de crème… au chocolat blanc. On terminera sur la viennoise… au chocolat blanc, gagné, qui doit elle aussi arriver bien blanche à la livraison.
Bref, rien de bien nouveau sous le soleil – qui sera peut-être encore présent le 4 septembre, date à laquelle ces nouveaux produits envahiront les boutiques Paul, suscitant – je n’en doute pas une seconde – l’enthousiasme du public. J’aurais préféré un communiqué m’annonçant une plus grande exigence quant à l’approvisionnement des farines, à la qualité des process de fabrication… mais côté pain, l’enseigne se contente d’appliquer des recettes bien huilées, mis à part pour les pains dits « aromatiques » développés récemment, et dont l’avenir ne me semble pas radieux…
On terminera simplement sur les prix de vente « conseillés » (ils ont tendance à s’envoler rapidement dans les gares et autres lieux de forte fréquentation) : le Macaron vanille de Madagascar – 80g : 3€, la Gourmandise chocolat blanc – 135g : 1,75€ et la Viennoise chocolat blanc – 125g : 1,40€. Autant dire reste toujours plus intéressant de se tourner vers son artisan boulanger, bien souvent moins cher, plus honnête et offrant des produits d’une toute autre qualité, dès lors qu’il n’a pas cédé aux sirènes de l’industrie.
J’ai eu peur… J’ai cru qu’ils allaient travailler un pain encore plus blanc… Déjà que leur pain n’a pas grand intérêt… Je ne parle même pas du chocolat blanc qui n’en est pas un. Tu fais bien de rester libre. On peut tout à fait être invité et ne pas vendre son âme…
Bravo pour votre intégrité !
En même temps, vous avez « fait le job » : annoncer les nouveautés avec les prix, les grammes et les quantités. Finalement, l’attaché de presse a atteint son but. Mieux, elle a fait parler de Paul dans un blog qui a l’image du respect de la qualité, des produits et du travail de l’artisan.
Votre sentiment, vos réflexions, vos commentaires sur Paul, sont presque annexes pour elle. Je ne sais plus quel « communiquant » (« communicant ? ») disait : « Que vous disiez du bien ou du mal, l’essentiel est que vous parliez de moi ».
Mais vous avez raison de préciser : « dès lors qu’il (l’artisan) n’a pas cédé aux sirènes de l’industrie »
Je sais bien que j’ai finalement joué le jeu de Paul, mais peu importe… c’était une occasion de sourire un peu!
Sirènes de l’industrie pour PAUL ? Je ne crois vraiment pas. J’ai fabriqué du pain dans une boulangerie PAUL avec de la vraie farine française (T65) et des techniques artisanales.