Le Grand Prix de la Meilleure Baguette de la Ville de Paris se tenait aujourd’hui. Il a réuni un jury composé de Lyne Cohen-Solal (adjointe au Maire en charge du commerce et de l’artisanat), de professionnels de la boulangerie et de la gastronomie, de journalistes, ainsi que de 6 internautes ayant participé au concours organisé sur le site internet paris.fr.
Comme chaque année, le jugement s’est opéré sur la cuisson, le goût, la mie, l’odeur et l’aspect des baguettes de tradition apportées le matin même par les artisans ayant souhaité participer au concours.
Tout cela est encore une fois l’occasion pour moi de rappeler que cet événement demeure plutôt symbolique, au delà du fait que le boulanger lauréat fournira pendant un an la table présidentielle et touchera la somme de 4000 euros. En effet, cela juge une baguette particulière, pétrie, façonnée et cuite spécialement pour le concours, ce qui n’est pas forcément représentatif du produit proposé au quotidien. Pour preuve, je sais que certains artisans avaient travaillé tout spécialement sur le produit qu’ils présenteraient, et ce depuis plusieurs jours. Rien de bien répréhensible là dedans, après tout, c’est humain.
Dans tous les cas, on pourra dire que le 18è arrondissement concentre les boulangeries primées, puisque c’est encore dans cette zone de Paris que se situe l’artisan vainqueur du prix cette année. C’est en effet Sébastien Mauvieux, le propriétaire de la boulangerie Mauvieux, située au 159 rue Ordener, qui a brillé et su convaincre le jury. Nul doute que cela donnera de la notoriété à cet artisan jusque là plutôt discret. N’ayant pas encore visité sa boutique, soyez certain que je ne manquerai pas de le faire dans les prochains jours… même si j’aurais plutôt tendance à vouloir attendre un peu, le temps que l’engouement que cela suscite inévitablement se calme, et que la production se fasse dans des conditions plus sereines. Le bon pain ne se fait pas dans l’agitation et la tension. Il a besoin de calme, de temps, pour se développer.
Pour le reste du palmarès, il faudra encore attendre un peu… Nous en saurons plus demain.