Parfois on quitte Paris, il faut bien se ressourcer, prendre l’air… C’est vrai que la vie est assez fatigante dans la capitale et que l’on aspire à retrouver du calme et de la sérénité.
Hier j’ai été passer la journée à Poitiers, charmante cité au demeurant, mais le problème pour un painrisien comme moi a été de trouver… du pain ! Il faut dire que le « marché » est dominé par les points chauds (La Mie Câline y est très implantée, par exemple) et que nombre d’artisans ne proposent pas des produits d’excellente qualité. Les « grandes marques » de la boulangerie, telles que la Ronde des Pains, ont aussi fait leur nid. La diversité de choix est donc restreinte, c’est un peu triste.
J’ai essayé une boulangerie au hasard : la baguette de tradition n’avait aucune présence en bouche, peu de saveur, comme une impression de manger de l’air. Tout cela pour 1,20€, c’est à dire plus cher que certaines très bonnes baguettes parisiennes. Ouille.
Je ne doute pas qu’il y ait partout de bons artisans, il y en a certainement à Poitiers comme ailleurs, ni plus ni moins. Le problème est qu’il y en a trop de mauvais, qu’une partie de la population a perdu le sens du goût et favorise ainsi la colonisation de notre pays par un pain médiocre. Cela fait pourtant partie de notre culture, c’est quelque chose que beaucoup nous envient à l’international. L’habitude doit rendre insensible, nous faire oublier l’importance des choses. On pourrait facilement généraliser le constat, cela ne s’arrête pas au pain mais s’étend à l’ensemble de l’alimentaire et même plus loin. J’ai parfois l’impression de vivre dans une époque où le mauvais goût est érigé au rang d’art. Entendre que Subway, avec son pain affreux, caoutchouteux (mais peut-on appeler ça du pain ?!), propose de bons produits… J’ai mal. Très mal.
Partir en vacances ? Impossible pour un painrisien. Non, bon, j’exagère.
Les gens trouvent généralement ce genre de pain « bon » car c’est mou, le pain est à peine cuit. Certaine personnes ne veulent même plus faire l’effort de mâcher.
Oui, effectivement, c’est bien ça. Les industriels ont même créé du pain de mie sans croute, ils ne reculent vraiment devant rien!