Je regardais négligemment le dashboard du painrisien ce matin, pour finalement tomber sur le nombre de 500 billets publiés. En le lisant, ce n’est pas de la fierté que je ressens, mais surtout l’envie d’aller plus loin et de toujours me poser des questions pour faire évoluer cet outil qui se veut toujours plus proche de la réalité boulangère, en cherchant non seulement à l’écouter mais aussi à partager le bon pain…
Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort, comme aime le dire un certain Olivier, puisque l’on ne saurait continuer sans évoluer.
500 billets, c’est plus d’un an et cinq mois de travail, avec des erreurs, des questions, des évolutions mais aussi et surtout des rencontres. De belles rencontres, et au final, le sentiment que plus le temps passe et plus l’on comprend que dans le fond, c’est le pain et l’importance de l’humain dans sa réalisation que l’on rencontre. J’étais bien loin de le saisir en commençant en avril 2011, certes j’avais déjà pu goûter le travail de nombreux artisans, mais je demeurais le simple consommateur que je peinerais bien à être encore aujourd’hui. J’aimerais, sans doute, car cela me permettrait de moins avoir le regard désabusé que je peux avoir parfois. Cependant, j’ai encore l’occasion de faire de belles découvertes et c’est ce qui me donne envie de continuer. Savoir nourrir l’enfant qui est en nous, avec son oeil émerveillé, sa sensibilité exacerbée, un exercice parfois difficile mais c’est l’une des choses auxquelles je veux m’engager avec le plus d’ardeur.
Tout cela est bien beau, oui… mais demain ? Bien sûr, le painrisien va continuer à se remplir de mots, de découvertes, de réflexions, … mais en plus des évolutions « techniques » qui ont pu être apportées ici au cours de ces dernières semaines, ce sont à présent des avancées de fond qui vont être menées.
Cela me concerne directement, puisque je souhaite me former à la boulangerie pour en maîtriser les éléments techniques, et ainsi acquérir la légitimité qui me fait aujourd’hui défaut. En plus du regard et du goût que j’ai pu développer, je serai ainsi à même d’apporter une vision plus juste du métier et de ses enjeux. Je ne serai sans doute pas un boulanger à court terme (même s’il n’est pas impossible que je m’y mette un jour ou l’autre, j’aime les défis et entreprendre fait partie de ceux qui me motivent le plus) mais ce n’est pas le but recherché dans la démarche.
Au delà de ça, ces 500 articles représentent une matière incroyable sur la boulangerie parisienne, et je suis convaincu qu’il faut les partager de façon plus étendue que cela peut être le cas aujourd’hui. Il faudra sans doute passer par le support papier et faire de cette belle expérience un livre auquel je tenterai d’apporter toute la sensibilité et l’intérêt pour que cela ne soit pas un énième guide froid, mais au contraire un ouvrage riche et retranscrivant cette belle aventure « painrisienne » ! Amis éditeurs et apparentés, si vous me lisez…