Ces derniers temps, nous avons pu assister à la naissance de « modes » axées autour de produits uniques, déclinés à l’infini et parfois jusqu’au ridicule. On peut citer quelques exemples, parmi eux le plus célèbre, le macaron. Il doit en exister des centaines de variétés et quelques maisons en ont fait leur spécialité, même si la plupart continuent à proposer d’autres produits.
Là où on touche vraiment au monoproduit, c’est souvent pour des concepts autour de gourmandises telles que les cupcakes. Difficile de compter les boutiques qui sont dédiées à ce cake couvert d’un nappage très riche. Chloé S., Synie Cupcakes, Berko, … Les adresses sont légion pour satisfaire ses envies de sucré à la mode américaine. Au point que même des maisons plus « traditionnelles » comme Ladurée en proposent également, certes d’une façon légèrement revisitée.

Dernière tendance en date : les choux. La Pâtisserie des Rêves avait anticipé cette mode avec ses choux minute de Longchamp, lors de son ouverture, mais cela s’est amplifié ces derniers mois, comme en atteste la création de Popelini en plein coeur du Marais, ou encore le fait que de grandes enseignes telles que Picard proposent des variations autour de ces petites boules de pâte à chou fourrées. Même Genevieve Lethu y a consacré un plat de service, décoré à leur effigie. Tout cela est très tendance, d’autant que le chou est facile à déguster, cela prend peu de temps il n’y a pas besoin d’autre chose que des doigts pour en profiter. Parviendra-t-il à détrôner le macaron ? Certainement pas, car ce dernier est bien plus pratique à transporter et à produire, en plus de beaucoup mieux se conserver. Pour autant, les petits choux ont de belles heures devant eux, et il faudra certainement compter dessus dans les mois à venir.

Pour moi, la question de fond est de savoir si cette tendance à travailler de façon très monomaniaque est pertinente et peut être durable. A force, on finit forcément par se lasser et les créations ne sont plus très inventives. On s’épuise, tout comme les consommateurs qui n’y trouvent plus grand intérêt, la découverte étant passée. Je pense que la cuisine, la pâtisserie et de façon plus globale la gastronomie doit être une histoire en mouvement, avec des saveurs nouvelles, des textures et des couleurs. En s’enfermant sur un seul produit, on prend le risque d’oublier ce qui se présente autour.
Soyons fous, imaginons un tel concept autour des baguettes de pain. Il serait alors proposé la baguette de tradition, mais aussi aux céréales, aux tomates séchées, au saumon, aux herbes variées, que sais-je encore… Les possibilités ne manquent pas. Là encore, je doute de la durabilité de l’effet.

Au final, je ne sais pas bien si on continuera à développer de tels concepts, mais ceux présents actuellement sur le marché remportent tout de même un certain public. Pensez-vous que tout cela sera durable ? Etes-vous client ?

2 réflexions au sujet de « Le monoproduit, une tendance durable ? »

  1. Hello!
    Je suis ton blog depuis quelques jours (exactement 3)(mais j’ai déjà remonté toutes les archives, call me crazy), mais je profite de ce billet pour, déjà, te remercier, puisque je suis allée acheter mon pain au 134 RdT : top top top. (J’étais, ceci dit, déjà allée au Bar à Pain pour une soirée)

    Bref.
    Au sujet des lieux monoproduit, moi, je suis pas fan du tout, en tous cas jusqu’à ce que ce soit le scone qui soit au centre des attentions..
    Mais en fait, ça me dérange un peu d’arriver dans un endroit et de savoir déjà ce que je vais prendre. Si je vais chez Popelini, je sais que je vais ressortir avec un chou, et quand je rentre dans une boulangerie, je ne sais pas encore si je vais craquer pour une tarte au citron, pour un petit pain ou autre chose. Je crois que ça me gâche un peu mon plaisir de ne plus avoir le choix..

    • Bonjour Camille et merci pour ton commentaire !
      Très heureux que tu aies pris du plaisir en achetant du pain dans une des adresses conseillées ici, le pain est encore meilleur quand on le partage 😉
      Je vois bien ce que tu veux dire et en effet on prend beaucoup moins de plaisir sans découverte ou tentation… Pour le score, je ne sais pas si ça arrivera un jour, mais en attendant, ceux de chez Gontran Cherrier, du Pain de Sucre ou de Bread & Roses doivent déjà pouvoir combler ce terrible « manque » 🙂
      Belle journée,
      Rémi

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